C'est inimaginable ce qui se passe à Aïn Beïda : toutes les petites artères du centre-ville sont devenues un marché à ciel ouvert. Même les trottoirs n'ont pas échappé au squat. Certains, nous assure-t-on, ont loué le mur de leur chez-soi pour servir de vitrine ouverte. En effet, grâce à une corde tendue tout le long du mur, il est loisible d'accrocher ou de pendre toutes sortes de vêtements, en particulier destinés à la gent féminine. Y a-t-il un règlement pour juguler ce phénomène qui empêche même le badaud de circuler librement ? Car, à l'heure présente, il règne à Aïn Beïda une anarchie à nulle autre pareille et si l'on n'y met pas un frein, la ville deviendrait un souk, au sens préjoratif du terme. Ne pourrait-on pas affecter l'ex-marché couvert à tous ces petits vendeurs de bric-à-brac pour mieux gérer la situation ?