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«Desertec n'est pas un facteur de blocage»
Alex Dhina. Directeur général par intérim de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2011

-Après la visite du président Bouteflika en Allemagne en novembre 2010, avez-vous une idée plus précise sur la position algérienne vis-à-vis de Desertec ?
D'abord vous savez que Desertec est le fruit d'une initiative d'entreprises, majoritairement allemandes à la base, mais il y a d'autres entreprises privées comme l'algérienne Cevital qui y participent. Ce projet a eu l'appui du gouvernement allemand et également de la commission européenne. Le président Bouteflika à l'occasion de sa visite d'Etat en Allemagne a annoncé l'intérêt de l'Algérie pour cette initiative. Il y a eu auparavant des rencontres entre les dirigeants de cette initiative et la partie algérienne qui a pu expliquer sa vision des choses. Je pense que le plus important dans cette initiative c'est qu'elle est à très long terme. Ce n'est pas pour aujourd'hui. Elle est en train d'être développée, mais il y a encore beaucoup de défis à relever sur le plan technologique, du transport de l'énergie produite, c'est des investissements colossaux. Il y a aussi les cadres juridiques aussi bien en Afrique du Nord qu'en Europe qui doivent être adaptés. C'est donc un travail à très long terme. Nous sommes encore dans une première phase où toutes les parties doivent défendre leurs intérêts.
-Mais l'Algérie a annoncé la préparation d'un important programme à long terme dans le domaine des énergies renouvelables, pensez-vous que cela se fera dans le cadre de Desertec, notamment en dehors ?
Je pense qu'effectivement l'Algérie a un ambitieux programme à l'horizon 2030 qui vient d'être annoncé par le ministère de l'énergie et des mines. On parle d'une part de 30% à 40% d'énergies renouvelables dans la production globale d'énergie. C'est très ambitieux. Mais il faut attendre pour voir. Le programme est encore en cours de préparation. Il sera présenté dans les prochains mois. Je crois savoir qu'il y a 60 projets qui ont été identifiés dans ce cadre là. Il a également comme objectif d'exporter de l'électricité dans une phase ultérieure et je pense qu'effectivement ça peut s'inscrire par exemple dans le cadre de l'initiative Desertec. C'est un peu aussi l'objectif de cette initiative. Mais je pense qu'il faudrait attendre qu'il soit présenté et à ce moment là on en saura plus.

-L'Algérie n'a pas encore pris une décision définitive vis-à-vis de Desertec. Pensez-vous qu'elle bénéficiera du savoir-faire des entreprises allemandes en matière d'ENR même si elle ne prend pas part à cette initiative ?
Je pense qu'il serait utile de dissocier les choses. D'un côté, Desertec, comme je vous l'ai dit, est une initiative d'entreprises notamment allemandes D'un autre côté, il y a l'ambitieux programme d'énergie renouvelables et le fort potentiel notamment dans le solaire que l'Algérie est entrain de préparer. Dans le cadre de ce programme de développement des énergies solaires, il y a effectivement un intérêt des entreprises allemandes pour être plus actives ici en Algérie. Preuve en est leur participation dans ce séminaire pour avoir les premiers contacts avec les partenaires potentiels algériens et évaluer le potentiel de l'Algérie. Desertec n'est pas un facteur de blocage. Nous organisons pour la cinquième année consécutive la venue d'entreprises allemandes du secteur des énergies renouvelables et de l'environnement en Algérie et nous n'avons pas attendu l'initiative Desertec pour le faire. Il y a assurément un intérêt des entreprises allemandes. Certes, l'initiative Desertec est très intéressante parce qu'elle présente beaucoup d'opportunités pour toutes les parties, mais je le répète c'est une vision à long terme. Il y a encore beaucoup de points à clarifier comme le défi technologique, le transport de cette énergie produite au Sahara vers l'Europe, l'aspect financier ou encore l'environnement législatif et réglementaire en Afrique du Nord ou en Europe comme l'accès au marché européen, etc.
-L'Algérie a imposé comme condition d'acceptation de Desertec de bénéficier du transfert technologique européen en matière d'énergies renouvelables. Les entreprises allemandes sont-elles prêtes à accéder à cette demande et à quel prix?
Effectivement, cette question a beaucoup été soulignée. Mais que ce soit dans le cadre de Desertec ou en dehors, il faut attendre le contenu du programme algérien des énergies renouvelables car pour que les entreprises soient prêtes à investir et à transférer leur savoir-faire, il faut qu'il y ait des mécanismes qui permettent de le faire. Il faut voir quels sont les projets et les stratégies qui sont définis. Il faut connaitre les mécanismes incitatifs pour les investisseurs algériens ou étrangers.
-Quels sont les mécanismes financiers les plus à même de permettre une réussite en la matière ?
L'Allemagne a été un précurseur en matière d'énergies renouvelables et dans le développement technologique de ce marché, il y a plus de dix ans, et justement à travers un cadre législatif et des mécanismes financiers incitatifs qui ont permis de développer les investissements dans ce domaine. C'est par le biais d'un tel cadre incitatif que l'Algérie notamment pourra permettre le développement des ENR. L'Etat doit établir ce cadre qui peut s'accompagner d'avantages fiscaux, de subventions pour encourager le privé notamment. Il y a une volonté politique qui est affichée de promouvoir les énergies renouvelables et notamment solaires où l'Algérie a le potentiel le plus important de la région. Le programme qui est annoncé comporte des objectifs très ambitieux, mais l'Algérie possède les entreprises (comme Sonelgaz) qui sont bien structurées et les moyens financiers pour développer ces projets. Je pense que s'ils ont été affichés c'est que la question a bien été réfléchie.


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