Les habitants de Qariat Fréha dans la commune de Rahmania demandent l'aménagement de la route menant vers leur cité. Un minimum de commodités que les autorités locales tardent à assurer, malgré les multiples requêtes introduites par les citoyens. Aux premières pluies de cette saison hivernale, le maire a demandé le revêtement de la route avec une couche de gravier. C'était au mois de novembre passé, lorsque l'édile s'est déplacé dans cette cité bidonville pour constater l'ampleur des dégâts provoqués par les précipitations. Ce jour-là, une baraque s'est effondrée, d'autres endommagées et les ruelles de la cité étaient devenues impraticables. Actuellement, la chaussée est revenue à son état premier, et la mesure provisoire du maire s'est avérée inopérante. Mais les habitants sont préoccupés par d'autres problèmes encore plus graves, à savoir la menace d'inondation à cause de la précarité de leurs baraques et le risque d'électrocution que présentent les câbles électriques suspendus comme une toile d'araignée, tout au long de ce point noir nommé El Qaria. En fait, sur place, nous avons constaté des fils électriques accrochés à des poteaux de bois et raccordés anarchiquement. Outre le risque d'électrocution qu'encourent les résidants, les coupures de courant sont récurrentes. «Les branchements ne résistent pas au vent et surtout pas aux moindres pics de consommation», raconte un habitant. Les déboires des résidants de ce bidonville composé de plus de 150 baraques ne se limitent pas à ces seuls problèmes.Le réseau d'AEP continue de faire défaut, et les résidants s'approvisionnent à partir d'un robinet collectif, dont le branchement a été effectué d'une manière illégale. A toutes ces insuffisances, s'ajoute l'insalubrité ambiante, aggravée par l'absence inexpliquée des services de ramassage qui boudent cette cité. Le seul semblant de projet dont a bénéficié Qariat Fréha, sise entre les communes de Rahmania et Douéra, est l'installation de quatre ou cinq poteaux d'éclairage public. Hormis ces pylônes, cette cité a été, jusque-là, oubliée par les autorités locales.