Les scolarisés des zones éparses de la wilaya vivent le calvaire pour s'assurer une certaine scolarité. Les handicaps soulevés ont surtout trait au transport et à la cantine scolaires. «En dépit des efforts déployés par le ministère de tutelle, nos enfants continuent de souffrir soit pour rejoindre leurs établissements respectifs soit pour s'offrir la ration alimentaire», ont tenu à exprimer certains parents d'élèves. Ainsi, à Yellel, El Matemar et Oued Djemaâ, à titre d'exemples, les ruraux, dispatchés sur plus de 100 douars, sont contraints de se réveiller tôt pour arriver à l'heure aux collèges ou aux lycées. Ceux de Masmoud, un douar relevant de la commune de Sidi M'hamed Benouda, se rendent quotidiennement à Oued El Abtal, dans la wilaya de Mascara, pour leur enseignement secondaire. Aussi, à Kalaâ, de petits bambins du douar traversent quotidiennement près de 20 km pour atteindre leur école alors qu'ils sont qu'à 2 km d'un établissement inaccessible par le manque d'une passerelle ou d'un pont. En matière de cantine scolaire, la défaillance est aussi de taille puisqu'à El Matemar, sur les 33 groupes solaires établis sur le territoire, seuls 18 sont dotés de cantines scolaires. Le chauffage dans le milieu scolaire est également défaillant.