Devant un parterre composé des magistrats et des auxiliaires relevant de la cour de Constantine, les walis de Constantine et de Mila, et les cadres de l'administration locale, le président de la cour a prononcé hier l'ouverture officielle de l'année judiciaire. Dans son discours d'ouverture, il a saisi l'occasion pour relever deux faits saillants qui ont marqué, selon lui, l'année écoulée, à savoir l'installation du Conseil supérieur de la magistrature avec la rédaction d'une nouvelle charte de la déontologie et la rencontre nationale sur la réforme de la justice qui a enregistré 1200 participants. Le chantier de la réforme globale de la justice a bien commencé, précisera-t-il, rappelant les grandes lignes d'orientation et les premières mesures, notamment l'augmentation de 50% de l'effectif des magistrats et l'entrée de 300 élèves juges à l'école nationale. La rédaction de 25 nouveaux textes de loi a marqué également l'année 2005, alors que la réforme pénitentiaire n'est pas en reste, puisque le gouvernement vient de décider la construction de 51 nouveaux établissements pénitentiaires jusqu'à 2009. En ce qui concerne la cour de Constantine, les fruits de cette réforme sont visibles, selon l'orateur, à travers l'évolution enregistrée dans le traitement des affaires des justiciables. Près de 70% et 90 % des affaires relevant respectivement du droit civil et pénal ont été traitées depuis janvier 2005, marquant une nette progression dans ce chapitre contrairement au passé marqué par les lenteurs dommageables aux citoyens. Interrogé au sujet du risque de tomber dans le traitement expéditif des affaires devant les piles de dossiers confiés aux juges, le procureur général a répondu que « la cour veille parallèlement à traiter la quantité et la qualité des jugements, et qu'un juge consciencieux ne liquide pas les affaires ». Cette assurance est motivée visiblement par l'esprit des réformes qui s'appuie sur l'élément humain. L'amélioration du rendement des magistrats est recherchée d'ailleurs à travers les cycles de formation axés sur l'informatique et les langues étrangères, sachant qu'une centaine de séminaires on été organisés durant l'année en cours. Au sujet de la démolition de la prison du Coudiat, la cour, par le biais du procureur général, a refusé de s'exprimer tout en annonçant qu'un dossier a été présenté à la tutelle pour la réalisation d'une nouvelle prison.