Longtemps mis sous le coude par les pouvoirs publics, le projet Belhaffaf Ghazali situé à Sidi M'hamed et qui a fait couler beaucoup d'encre, sera ressuscité. Les décombres qui jonchent ces lieux infâmes et qui continuent de causer des désagréments aux riverains et passants sont sur le point d'être définitivement résolus. Le fameux Titanic (appellation attribuée à ce lieu) cédera la place à différents projets d'utilité publique et d'affaires. Selon Mokhtar Bourouina, P/Apc de Sidi M'hamed, un centre multiservices et le nouveau siège de la circonscription administrative (daïra) de Sidi M'hamed devront voir le jour aux lieu et place des carcasses des 112 Logements, à la rue Belhaffaf Ghazali. « Le conseil communal a délibéré pour ce projet d'utilité publique afin de mettre un terme au projet de logements qui ne pourra jamais voir le jour, puisqu'il n'y a jamais eu de délibération à ce sujet au niveau de l'APC. »Le maire de Sidi M'hamed va plus loin en affirmant que des doubles et des triples affectations ont été attribuées à des souscripteurs. Le centre multiservices va regrouper les différents opérateurs tels que Sonelgaz, l'ADE et Algérie Poste. Cela aura l'avantage de rapprocher l'administration de ses administrés : « La population du centre de Sidi M'hamed estimée entre 20 000 et 35 000 habitants fait face à un sérieux problème d'éloignement des services de Sonelgaz et de l'ADE. Le bureau de poste du 1er Mai s'avère trop exigu pour répondre à une demande sans cesse croissante de sa clientèle. Notre démarche consiste à céder les fonds de commerce à ces organismes afin de répondre aux attentes de notre population, et, du coup, renflouer les caisses de l'APC », relève le maire de Sidi M'hamed. PLUSIEURS PROJETS EN PERSPECTIVE Notre interlocuteur précise que l'étude a été achevée et l'expertise effectuée sur les échantillons de béton s'est révélée concluante. S'agissant du projet de réalisation du nouveau siège de la wilaya déléguée de Sidi M'hamed, le dossier a reçu l'aval du wali d'Alger. Il ne faut pas perdre de vue que l'actuel siège de l'Apc de Sidi M'hamed a requis un délai d'exécution de deux ans et est né sur les décombres d'une carcasse abandonnée il y a près de 14 ans. « La livraison, clés en main, de l'actuel siège de la mairie, devait requérir initialement la somme de 54 milliards de centimes demandée par l'Ofares. Or, le conseil communal a réussi la gageure de le réaliser pour 30 milliards de centimes. Soit une différence de 24 milliards de centimes d'économie qui sont venus renflouer ainsi les caisses de la commune », a tenu à préciser notre interlocuteur. Le projet de réalisation d'un centre multiservices, présenté à la commission technique de la wilaya déléguée attend sa présentation au wali d'Alger qui aura à trancher sur ce sujet. « L'apc possède les ressources financières nécessaires au financement de ce projet et beaucoup d'autres. Le centre multiservices peut être fin prêt dans un délai n'excédant pas les 18 mois », ajoute le maire de Sidi M'hamed. En ce qui concerne le terrain vague appartenant à la chancellerie et situé à côté du siège de l'APC, la tutelle compte réaliser un tribunal. L'initiative est louable, puisque le projet, s'il venait à être réalisé, va permettre de débarrasser cette parcelle des débris et de tous les malfrats que compte la circonscription : « L'étude est présentement confiée à l'Ofares. Malheureusement,nous n'avons aucune information sur l'état d'avancement de l'étude et encore moins sur le suivi de ce projet », atteste ce responsable qui précise qu'une proposition de désistement au profit de l'Apc a été avancée par la collectivité locale afin de récupérer ce terrain et d'y réaliser une structure en R+3. Cet acquis va permettre de désengorger l'actuel service de l'état civil en butte à une forte demande motivée par la démographie galopante. « Nous ne voulons pas que ce terrain vague demeure une tache noire, un récipient de débris et de détritus. C'est pour cela que nous avons avancé une proposition d'ouverture de guichets au profit de l'autorité du ministère de la Justice afin d'établir des documents spécifiques à l'administration de la chancellerie. » A noter l'approbation par le wali d'Alger de l'esquisse du centre des affaires ébauchée par le bureau GEPIM né des apports du CPA et de la CNEP.