La reprise en main des projets des 554 et 121 Logements, situés à la rue Belhaffaf à Sidi M'hamed, n'est pas pour bientôt. Le P/APC de Sidi M'hamed, qui en fait état, assure qu'il suffit du feu vert des autorités de wilaya pour voir la physionomie de ces chantiers, appelés par la vox populi Titanic, changée. « L'APC peut prendre sur elle le financement global du projet Belheffaf Ghezali », relève M. Bourouina qui a annoncé dans un premier temps que la reprise en main du projet est imminente en soutenant que les délais de réalisation ne dépasseraient pas les 18 mois (El Watan du 29 novembre 2005). Que s'est-il passé entre-temps ? Motus et bouche cousue. Battant en brèche les affirmations sur la fragilité de la structure, l'élu indique que des expertises ont été faites par les services du CTC et se sont avérées concluantes. S'agissant du projet des 112 Logements dont il a la responsabilité, M. Bourouina est catégorique : « Aucune délibération n'existe au niveau de l'APC sur la destination de ces logements qui ont été affectés à plusieurs souscripteurs. Durant notre mandat, une délibération concernant ce projet d'utilité publique a été adopté. » Quel est l'usage qui en sera fait au cas de l'aval des instances de tutelle ? A l'emplacement de ces carcasses des 112 logements participatifs de la rue Belhaffaf Ghazali, un centre multiservices et le nouveau siège de la circonscription administrative de Sidi M'hamed, verront le jour. Les fonds de commerce seront ainsi cédés à différents opérateurs tels que Sonelgaz, la Seaal et Algérie Poste. « Les habitants ont en grandement besoin et pas seulement eux », justifie le P/APC. L'esquisse du siège de la wilaya déléguée a reçu l'aval des instances de la wilaya mais, « le quitus pour sa réalisation ne nous a pas été donné », se reprend le premier magistrat de la commune. L'autre point en litige est l'espace attenant au siège de la commune. Un tribunal confié à l'Ofares devait y voir le jour. L'APC a formulé une proposition de désistement. Ayant désespéré de voir son projet d'un centre multifonctionnel retenu par les instances de wilaya, l'APC prévoit de construire un bâtiment R+3, mitoyen avec le siège où seront installés tous les services d'état civil. Cette structure comportera, assure M. Bourouina, un couloir communiquant avec le bureau du président d'APC. « Cela désengorgera l'actuel service, sollicité par les administrateurs. Lorsqu'on sait que 40% des accouchements en Algérie sont effectuées à l'hôpital Mustapha », atteste notre interlocuteur. Pour lui, l'actuel siège a nécessité une enveloppe de 30 milliards pour sa réalisation alors que le montant initial était de 54 milliards. « Des économies ont été faites », se félicite l'élu. L'îlot Belhaffaf sur la rue de Belouizdad connaît le même sort. Entamé en grande pompe, dans les années 1980, ce projet a connu un arrêt subit en 1991. L'Ofares qui en est l'initiateur a indiqué par la voix de son directeur que le projet sera repris en main (El Watan du 13 novembre 2003). Mais depuis rien n'est venu corroborer les paroles du responsable de l'office.Le projet des 554 logements, dont le maître de l'ouvrage est la GEPIM, n'est pas totalement achevé quoique quelques compartiments sont visibles. La charpente est là, reste que seuls les délinquants en bénéficient. L'on évoque au niveau des banques CNEP-CPA qui l'ont hérité de l'EPLF des « problèmes de financement ». Les riverains ont dû remarquer la construction d'un mur de clôture. Le but est de « confiner » les délinquants qui ont en fait depuis plusieurs années un point d'attache, soutient-on.