Les habitants du douar Hachem veulent récupérer la terre agricole attribuée dans le cadre d'une EAC pour en faire un cimetière municipal. Des habitants du douar Khenaïthia, à Hachem, à 40 km de Mascara, insistent sur la réalisation d'un cimetière sur une terre agricole, fertile et productive, attribuée à trois fellahs sous forme d'une Exploitation agricole collective (EAC). Ils leur reprochent d'avoir squatté cette superficie sur laquelle devrait être réalisé le futur cimetière. Des accusations que rejettent en bloc les attributaires que nous avons rencontrés, lundi, lors de notre déplacement sur ce lieu litigieux. Interrogé sur les dessous de cette affaire, l'un des fellahs, Abdelkader Zaoui, nous dira: «ces gens veulent coûte que coûte nous déposséder de cet acquis sur lequel nous avons investi et dont les fruits nous permettent de vivre et de subvenir aux besoins de nos familles». Il ajoute : «notre situation est légale. Nous sommes détenteurs d'un acte administratif délivré par la direction des domaines qui nous permet d'exploiter cette richesse». Fins tribales Quant au sujet du cimetière dit M'na Selma qui est saturé, un autre agriculteur dira: «une alternative a été trouvée pour cette situation. Une semaine avant son décès, un habitant du douar Boussela Saïd a légué une parcelle de terre mitoyenne au cimetière en vue de son extension. Actuellement, le terrain est utilisé, comme lieu d'enterrement, par les habitants. Cela n'a pas convaincu certaines personnes qui insistent sur la parcelle de terre agricole que nous exploitons». Notons que cette aire, objet du différend, est située loin du cimetière et, pour s'y rendre, la réalisation d'un ouvrage d'art est nécessaire. Etant bien au fait du sujet, des sources, qui ont requis l'anonymat, ont mis à l'index certains élus et autres personnes de Hachem qui, semble-t-il, «exploitent cette affaire à des fins tribales, politiques et électorales». Pour plus d'information sur cette affaire, nous avons demandé une audience avec le président de l'APC de Hachem, M.Khanata Kadour, mais il n'a pas daigné nous recevoir.