Plusieurs dizaines d'étudiantes résidant à la cité des jeunes filles Frantz Fanon sont sorties hier matin crier leur colère dans la rue, suite à « la dégradation continuelle des conditions de vie dans la résidence ». La goutte qui fait déborder le vase est la brûlure qu'avait subie, la veille, une étudiante qui maniait une résistance électrique qu'elle utilisait pour le chauffage. L'incident a été d'autant plus fâcheux qu'il n'y avait pas une ambulance pour l'évacuer en urgence vers une structure de santé. « La chauffage est défectueux. Les fenêtres de certaines chambres ont les vitres cassées. Le menu est de plus en plus inconsistant. L'hygiène fait défaut. Si on avait le chauffage central, on n'aurait pas recouru aux résistances ou autres camping-gaz. Cela fait des mois que nous l'exigeons », nous diront des étudiantes que nous avons rencontrées hier. Elles sont sorties hier dans la rue « en ultime recours », selon elles, et ont bloqué la circulation sur l'axe coopératives - cité des 800 Logements durant plus d'une heure. Plus tard, une délégation représentant les manifestantes sera reçue par les responsables de l'Onou, avec qui elles devaient débattre de leurs problèmes. Jusqu'en fin d'après-midi hier, on ne connaissait pas les résultats de la rencontre.