L'eau coulera à flots dans les quatre coins du pays, et ce jusqu'à... 2035. C'est ce qu'a annoncé le directeur de l'Agence nationale des barrages (ANB) sur les ondes de la radio Chaîne III. Ce responsable soutient que la forte pluviométrie enregistrée durant le mois de novembre et les dernières précipitations ont boosté le niveau des barrages. « Nous avons bénéficié d'un apport de 65 millions de m3 uniquement depuis le début de ce mois », a affirmé Abdenacer Kali, précisant qu'avec cette quantité, les régions du centre et de l'est sont totalement sécurisées au moins jusqu'en 2007. Je peux vous rassurer que nous allons passer l'été 2007 sans aucune pénurie d'eau avec le niveau de remplissage actuel de nos barrages », a encore ajouté le DG de l'ANB. Mieux, ce responsable annonce des lendemains qui chantent pour le secteur de l'eau en Algérie, en promettant une sécurisation du pays jusqu'à l'horizon 2035. Comment ? M. Kali évoque la réception, à partir de 2007, de trois grands projets structurants que sont les barrages de Taksebt pour Alger, Beni Haroun pour l'Est et MAO pour l'Oranie. Ces nouveaux ouvrages, d'une capacité de 50 millions de m3, permettront, selon lui, de subvenir « très largement » aux besoins de toutes les régions du pays. L'invité de la radio révèle aussi le lancement, en février prochain, d'un autre projet de construction de cinq autres barrages et de sept transferts. Il précisera que le coût d'un seul ouvrage avoisine les 70 millions de dinars, alors que le transfert revient à presque le double. Le DG de l'ANB compte, également, sur l'apport attendu de la technique de dessalement de l'eau de mer pour atteindre l'objectif tracé. Les stations de dessalement situées à cap Falcon et à Arzew devraient, selon lui, traiter 500 000 m3/jour. Tout en reconnaissant que ce système est extrêmement onéreux (une station coûte 5 milliards de dinars), le patron de l'ANB soutient que l'Algérie, qui est une zone semi-aride, n'a pas vraiment le choix. C'est pourquoi cette technique sera utilisée, autant que faire se peut, en appoint aux barrages qui dépendent de la pluviométrie.