L'Algérie dispose ainsi d'un peu moins de 4 milliards de m3 de volume de stockage supplémentaires. Les dernières précipitations enregistrées sur le territoire national ont permis aux barrages d'accumuler une quantité appréciable d'eau. Jusqu'à la journée de vendredi, la quantité d'eau relevée au niveau des 56 barrages du pays est estimée à 2,2 milliards de m3. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, le directeur général de l'Agence nationale des barrages (ANB), M.Abdenasser Kali, a indiqué que ces barrages peuvent emmagasiner jusqu'à 6 milliards de m3. «L'Algérie dispose ainsi d'un peu moins de 4 milliards de m3 de volume de stockage supplémentaires», a précisé le même responsable. Selon ce dernier, seuls 4 ou 5 barrages connaissent un taux relativement faible d'envasement, estimé à 12 % au total, ce qui laisse une capacité globale de stockage de 88 %. Dans l'est du pays, «la plupart des 25 barrages que compte la région sont pleins, au même titre que dans le centre nord, alors que dans l'ouest, le taux de remplissage reste faible en raison d'une pluviosité insuffisante», a-t-il précisé. Pour rappel, les pluies qui se sont abattues sur l'ensemble du territoire national, au début de ce mois, ont permis aux 55 barrages d'accumuler une quantité de 854 millions de m3, portant ainsi le taux de remplissage à 40,18%. A noter que ce sont les barrages de l'est du pays qui ont eu «la part du lion» ave aux de remplissage estimé à 727 millions de m3. Par ailleurs, et à propos de l'investissement dans ce domaine, le directeur général de l'ANB a affirmé que l'agence qu'il dirige actuellement a obtenu de l'Etat une enveloppe de 345 milliards de dinars (environ 5 milliards de dollars). Cette enveloppe est destinée au financement de quelque 200 contrats dont trois grands projets de transfert des eaux. Ces derniers, qui absorberaient, à eux seuls, selon M. Kali, 1,5 milliard de dollars, «concernent les transferts d'eau du barrage de Beni Haroun vers les six wilayas de l'Est, du barrage de Taksebt vers Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger et des barrages du bassin du Cheliff vers les villes de Mostaganem et d'Oran». Au sujet du changement de statut de l'ANB, qui passe d'établissement public administratif (EPA) à celui d'établissement public à caractère industriel et commercial (Epic), tel que décidé lors du dernier en conseil de gouvernement, M.Kali a qualifié cette décision de «salutaire et apporterait davantage de souplesse à la gestion interne de l'agence, stimulerait la liberté d'initiative et permettrait la valorisation des ressources humaines».