La mesure portant abrogation du décret n°10-315 du 13 décembre 2010 sera très prochainement soumise au conseil du Gouvernement. La grève des étudiants en ingéniorat s'est poursuivie hier à l'Université des Sciences et de la Technologie d'Oran (USTO) et pour une durée indéterminée, selon les affirmations de ces protestataires. «Nous ne croyons plus en les promesses, nous voulons du concret» a indiqué un représentant de ces étudiants. Ce dernier a tenu par ailleurs à préciser que ce mouvement de protestation est organisé par les seuls étudiants indépendants. «Les organisations estudiantines font simplement de la récupération. Elles sont honnies par tous les étudiants». Des étudiants qui font preuve de détermination et ne veulent aucunement libérer les lieux. Une situation qui pénalise les autres étudiants des autres filières, notamment en cette période d'examens comme l'ont déploré des étudiants qui voulaient forcer l'entrée. M. Boudia, vice-recteur chargé de la pédagogie, affirme pour sa part que toutes leurs préoccupations ont été prises en compte et transmises à qui de droit. Et de poursuivre : La conférence nationale des chefs d'établissements universitaires, qui s'est réunie le jeudi 17 février 2011 sous la présidence du ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, et après examen de la situation que vivent les établissements, a pris 3 mesures. La première mesure concerne le diplôme d'ingénieur d'Etat délivré par les établissements d'enseignement supérieur. Ainsi, ce diplôme demeure toujours en vigueur. Il est confirmé, comme deuxième mesure, le maintien des formations de Magister pour les diplômes de l'ancien système jusqu'à son extinction normale. Il est enfin inscrit comme action prioritaire l'élaboration des textes qui doivent régir les correspondances entre l'ancien système et le nouveau système LMD. Notre interlocuteur souligne que la mesure portant abrogation du décret n°10-315 du 13 décembre 2010 sera très prochainement soumise au conseil du Gouvernement. Il lance de ce fait un appel aux étudiants afin de faire preuve de compréhension et de patience et reprendre les cours. Par ailleurs, dans un communiqué transmis à notre rédaction, les étudiants de l'Institut National des Télécommunications et des Technologies de l'Information et de la Communication d'Oran se déclarent non convaincus du résultat de la conférence nationale des chefs d'établissements universitaires. Un résultat qu'ils jugent toujours, selon ce communiqué, décevant dans la mesure où il ne comporte que des recommandations et n'apporte aucune solution concrète. Consécutivement, il a été décidé de prolonger à une date indéterminée leur grève entamée le dimanche 13 février 2011.