Après le climat des affaires, l'ampleur de la corruption, la Banque mondiale vient de passer en revue la fiabilité et la faisabilité des politiques économiques de l'Algérie pour la période 2011-2014. Il s'agit en fait du nouveau cadre de coopération entre l'Algérie et l'institution bancaire internationale. Intitulé «cadre de partenariat stratégique (CPS)», le nouveau dispositif a été examiné la semaine dernière par le conseil d'administration de la banque mondiale. Le document rendu public par la BM à cet effet souligne trois domaines d'intervention prioritaires constituant l'ossature principale de l'accord de partenariat en question. Il s'agit du renforcement de la croissance grâce à la diversification de l'économie, la promotion d'un développement durable et la réduction des disparités géographiques et le renforcement des institutions chargées de la planification, du contrôle, de l'évaluation et de l'élaboration des politiques économiques. Au chapitre des prévisions d'évolution de l'économie nationale à l'horizon 2014, la banque mondiale met en exergue les principaux indicateurs macroéconomiques. Il y est souligné ainsi que, durant cette période, « le produit intérieur brut de l'Algérie passera de son niveau actuel (année 2011) de 168,8 milliards de dollars à 196,2 milliards de dollars en 2014. Le taux de croissance, hors hydrocarbures, «déclinera très légèrement pour passer de 5'3 % en 2011 à 5% en 2014 ». Cependant, le même document note que la dette publique de l'Algérie poursuivra sa tendance baissière pour atteindre à échéance 2014 le niveau de 2,9 milliards de dollars seulement. En revanche, le flux des IDE (investissements directs étrangers) le domaine dans lequel les contre-performances sont énormes. En effet, le document de la banque mondiale, sur ce plan, souligne que pour la période 2011-2014, «les investissements directs étrangers, quant à eux, stagneront à 1,1 milliard de dollars, ce qui constitue une contre-performance qui freinera probablement l'essor économique». Cependant, les réserves de changes augmenteront. Elles vont passer de 171,4 milliards de dollars en 2011 à 188,3 milliards de dollars en 2012, puis à 206,9 milliards de dollars en 2013 et enfin à 226,4 milliards de dollars en 2014. Le taux de croissance baissera de 3,7% en 2011 à 3,4% en 2014. L'inflation va baisser d'année en année, passant de 5% en 2011 à 3,7% en 2014. La dette publique extérieure va aussi diminuer de 3,7 milliards de dollars en 2011, à 3,4 milliards de dollars en 2012, puis à 3,2 milliards de dollars en 2013 et enfin à 2,9 milliards de dollars en 2014. Pour venir à bout des blocages qui freinent l'essor de l'économie nationale, la Banque mondiale a formulé une série de recommandations sous forme d'actions à mener durant ces trois années (2011-2014). Il s'agit en premier lieu de diversifier les sources de revenu. «L'économie algérienne doit impérativement se diversifier», est-il noté dans le même document, afin de pouvoir se libérer des seules exportations en hydrocarbures.