Les travailleurs refusent de reconnaître la section syndicale, demandent son gel et évoquent des problèmes avec le directeur. Une centaine de travailleurs sur un effectif de 175 de l'ETT (entreprise de transport publique de Tiaret), créée sur initiative de la Présidence de la République depuis le 1er avril 2008, sont entrés en grève pour protester contre ce qu'ils qualifient de «pourrissement dans les relations de travail d'une part avec le directeur et d'autre part du refus de la section syndicale UGTA». Une plateforme de revendications comportant une dizaine de points a été élaborée et remise à qui de droit dont copie a été adressée à El Watan. Selon nos interlocuteurs, «les travailleurs refusent de reconnaître la section syndicale, demandent son gel et évoquent des problèmes avec le directeur». À l'endroit de ce responsable, les protestataires arguent de «décisions contraires au règlement intérieur de l'entreprise, des menaces à l'endroit des travailleurs, des retenues de journées de travail pour des motifs liés à des accidents de la circulation alors qu'il y a souscription d'assurance et d'autres griefs» pour lesquels ils exigent une commission d'enquête. Allégations réfutées Pour sa part, M. Rezag Hebib, directeur de l'entreprise, contacté, réfute les allégations de ses contradicteurs et fait savoir que «le travail n'a pas cessé puisque seuls quelques chauffeurs ont fait grève pour exiger le renouvellement du syndicat». Le directeur fait savoir qu'«un rapport circonstancié a été adressé à la tutelle» et ajoute que son «entreprise est classée parmi les meilleures à l'échelle nationale». Le secrétaire général de l'union de wilaya, UGTA joint par téléphone, affirme que «l'ex- secrétaire général de la section syndicale avait démissionné de son poste et n'avait pas le droit de le représenter». M.Mohamed Abdelhadi ajoute que «ce syndicaliste est venu nous remettre une pétition pour se réapproprier la section syndicale. Démarche que le patron du vieux syndicat dit ne pas admettre» bien que, conclut-il, désapprouve les dernières décisions du directeur. Ce dernier les a traduits devant la commission de discipline et voulait les licencier. Hier, les bus suisses de l'ETT n'étaient pas en grand nombre mais le service minimum était largement assuré.