Plusieurs centaines de travailleurs, engagés dans le cadre des différents dispositifs d'aide à l'insertion des jeunes diplômés, se sont rassemblés hier, devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Venus des quatre coins de la wilaya, ces contractuels dénoncent le caractère précaire de leur situation professionnelle et revendiquent leur régularisation. «Les organismes employeurs ne maintiennent plus les candidats ; ils remplacent une vague de travailleurs par une autre sans permanisation des contractuels», fulmine une employée. A l'issue du rassemblement, la délégation qui a été chargée de rencontrer le wali sort du bureau de ce dernier avec des engagements pris par le premier responsable de la wilaya. Ce dernier s'est engagé «à maintenir les employés dont les contrats expirent le mois de mars, en attendant des instructions ministérielles concernant les autres cas. Le responsable a, également, promis de transmettre nos revendications au ministère de tutelle», d'après une manifestante. Sur les lieux, nous avons pu constater que des énergumènes ont tenté de perturber le sit-in, en lançant des pétards dans la foule. Selon un organisateur, «une jeune fille a été agressée, ce matin (hier, ndlr), par un individu sous le regard passif des policiers.» En outre, un groupe de jeunes employés dans le cadre du filet social de la commune d'Azazga se sont organisés en collectif pour dénoncer leurs conditions de travail. Recrutés dans le cadre de l'initiative d'activités d'intérêt général (IAIG), ils revendiquent, «leur régularisation avec un vrai salaire, leur intégration dans le système de cotisation et l'accès aux avantages sociaux et professionnels». Ces travailleurs, payés à 3000 DA par mois, décrivent leur catégorie comme étant «des plus pitoyables à cause de l'absence de perspectives, de promotion et même de reconnaissance».