Comme annoncé dans notre précédente édition, l'action à laquelle a appelé une trentaine de jeunes de la wilaya de Tizi Ouzou, employés dans le cadre de différents programmes d'aide à l'insertion professionnelle, ont tenu hier matin un sit-in devant le siège de la wilaya, et ce, pour dénoncer «la situation précaire dans laquelle ils se trouvent depuis plusieurs années». La marche annoncée précédemment par certains initiateurs a finalement tourné en sit-in, à l'unanimité des protestataires qui ont préféré se rassembler devant le siège de la wilaya. Ils étaient près d'une centaine de jeunes, hommes et femmes, soutenus par des chômeurs venus de différentes localités. Les protestataires estiment qu'ils ont été marginalisés depuis très longtemps par les autorités de la wilaya, en premier lieu la direction de l'emploi, qui n'a pas fait, selon eux, «le moindre effort pour que leur situation soit régularisée d'une manière définitive». Signalons que les protestataires ont voulu pénétrer par force dans l'enceinte de la wilaya, mais les agents du service d'ordre les en ont empêchés, estimant que seuls les représentants pouvaient rentrer pour être reçus par les autorités concernées. Par ailleurs, les contractuels estiment que leur «situation socioprofessionnelle est devenue insupportable malgré leur rendement dans leurs postes respectifs, dépassant même dans certaines situations le rendement des anciens salariés». La préférence, les promesses et le licenciement dès la fin du contrat sont autant de points dénoncés aussi par les protestataires, qui demandent tout simplement d'être «titularisés dans la Fonction publique et selon les lois de la République». Sur ce point, un jeune employé nous dira que «les postes que nous occupons sont des postes de vacances du fait que la durée est limitée, ce que nous demandons ce sont des poste d'emploi fixes». Les chômeurs quant à eux demandent plus de chance de recrutement et plus de prise en charge. Ce n'est pas tout, car selon les propos recueillis auprès de quelques jeunes diplômés et qui exercent dans le cadre du pré-emploi, il paraît qu'ils sont même exclus du nouveau dispositif d'emploi dans le cadre de la prime d'aide à l'insertion des licenciés, et par motif qu'ils ont été recrutés avant la mise en œuvre de ce nouveau programme, et que la priorité est à ceux qui n'ont jamais exercé dans la Fonction publique. Les jeunes protestataires qui se sont dispersés dans le calme promettent de revenir à la charge prochainement si leurs doléances ne seront pas prises en charge, estiment-ils, enfin.