Déterminés, les chercheurs permanents du Centre de recherche nucléaire d'Alger (CRNA) le sont bien. Hier encore, ils ont observé un deuxième sit-in devant la direction du centre pour réclamer, entre autres, l'application du régime indemnitaire tel que défini dans le décret exécutif n°10-250 du 20 octobre 2010. Et ils ne sont qu'au début de leur mouvement de protestation, qu'ils inscrivent d'ores et déjà dans la durée. Autrement dit, ils poursuivront leur protestation jusqu'à la pleine satisfaction de leurs revendications. Soumis aux mêmes modalités d'accès, de classement, de recrutement et de promotion que tous les autres chercheurs permanents des institutions publiques, indépendamment de leurs secteurs d'activité et de leurs ministères de tutelle, les chercheurs permanents du CRNA dénoncent le refus de leur tutelle d'appliquer le décret susmentionné. Selon eux, le Commissariat à l'énergie atomique (Comena) refuse d'appliquer ces nouvelles dispositions en raison de l'éventualité de la parution imminente du statut spécifique du personnel du Comena. Ce que rejettent les protestataires, citant un cas de jurisprudence de l'Agence spatiale algérienne (ASAL) qui est, du point de vue juridique, exactement similaire au Comena. Les chercheurs du CRNA demandent également la participation effective à l'élaboration de ce statut spécifique du personnel du Comena, statut prévu par l'article 28 du décret présidentiel n°96-436 du 1er décembre 1996 portant création, organisation et fonctionnement du Comena. Ils dénoncent dans ce sillage les manœuvres du Comena : «Nous tenons à exprimer notre désapprobation la plus totale de la démarche méprisante utilisée à l'égard du personnel par l'administration centrale du Comena pour tenter de faire adopter le projet du nouveau statut particulier des travailleurs du Comena. Cette méthode a consisté à initier, trois jours durant, dans les trois centres de recherche nucléaire du Comena, une «consultation» à travers une projection sélective d'une partie du statut à l'effet d'avoir le consentement et l'adhésion des personnels du Comena.» Ils condamnent par la même «le refus catégorique de l'administration centrale du Comena de remettre aux personnels une copie intégrale du document». Les chercheurs permanents du CRNA regrettent l'utilisation de ces pratiques d'«un autre âge, révolues» qui «ne conviennent nullement à l'aura de notre institution».