Les chercheurs permanents du Centre de recherche nucléaire d'Alger (CRNA) sont au bord de l'explosion. La cause est bien la non-application par le commissaire à l'énergie atomique du nouveau régime indemnitaire tel que défini dans le décret exécutif no 10-250 du 20 octobre 2010. «Nous avons épuisé toutes les voies de recours. Sans résultat probant. Notre tutelle au niveau du Comena refuse d'appliquer le dispositif indemnitaire au profit des chercheurs permanents. Pire, le premier responsable du commissariat à l'énergie atomique ne reconnaît même pas notre statut de chercheurs permanents et veut imposer un statut spécifique conçu sans la moindre consultation des concernés, à savoir les chercheurs permanents», peste un des membres de la délégation de chercheurs du CRNA, venue au journal. Les chercheurs du CRNA ont déjà saisi par écrit le commissaire, lui demandant d'appliquer le nouveau régime indemnitaire. En vain. «Notre requête est restée sans suite. L'absence de réponse nous a conduits à interpeller le ministère de tutelle, à savoir le ministère de l'Energie et des Mines. Mais ce dernier n'a pas daigné répondre à notre lettre», précise le même chercheur, tout en exhibant les lettres envoyées au Comena et au ministère de l'Energie. «Le commissaire a justifié son refus d'appliquer les dispositions contenues dans le décret susmentionné par le fait qu'il y a un statut spécifique en préparation. Je me demande pourquoi au niveau du Craag et de l'ASAL, ces dispositions ont été bel et bien appliquées en dépit de leur statut spécifique ?» se demande un autre chercheur qui n'écarte pas des actions de protestation dans les prochains jours si cette situation de blocage perdure. Les protestataires, qui ont déjà eu à tenir des sit-in, menacent de radicaliser leur mouvement de contestation.