A l'appel du bureau de wilaya Ugea, les quelque 3000 étudiants résidant dans la cité universitaire Lachkham Bouchrit ont observé lundi une journée de grève et de protestation pour dénoncer la dégradation des conditions de vie à l'intérieur du campus. Outrés par le refus du directeur de la cité de dialoguer, les protestataires, qui avaient circonscrit leur action à l'intérieur du campus, l'ont quitté pour prendre attache avec le doyen de l'université auquel ils ont remis une plate-forme de revendications assortie d'un ultimatum. Si leurs revendications n'étaient pas satisfaites, ils observeraient une grève illimitée à partir de samedi prochain. Parmi leurs requêtes, le renforcement de la sécurité du campus par le recrutement d'agents de sécurité, la fermeture des brèches et ouvertures non réglementaires et l'exigence de la carte de résident à l'entrée du campus pour mettre fin à la présence d'intrus. Les protestataires exigent également le règlement des problèmes d'eau et d'éclairage et réclament que soit pris en charge immédiatement le problème de la dégradation des sanitaires et des structures d'hébergement. « Plus de 180 chambres sont inhabitables », déclare-t-on. Les étudiants, qui protestent contre le manque de literie, réclament l'amélioration de l'ordinaire. « La qualité du menu est mauvaise, les rations sont insuffisantes, la propreté fait défaut dans le réfectoire qui ne satisfait guère au nombre de résidents », affirment les protestataires qui exigent la création, dans les plus brefs délais, des comités de cité pour être à même de régler leurs problèmes dans un cadre réglementaire.