Mouamar El Gueddafi, ses fils et les sbires de son régime sanguinaire sont en train de commettre un génocide horrible contre le peuple libyen. De mémoire d'écrivain, je n'ai jamais lu, vu ou entendu qu'un dictateur ait utilisé des avions pour bombarder les enfants de son peuple, sortis pour manifester, sans armes, contre sa gestion tyrannique de leur pays. Depuis trois jours, le régime sanguinaire, patronné par Mouamar El Gueddafi (El-Gueddafi mène lui-même les troupes qui combattent les saboteurs et traîtres : dixit Seif El Islam, son fils) est passé à une vitesse génocidaire jamais atteinte dans les temps modernes contre des manifestants sans armes. Et pourtant, ils ne demandent que leurs droits après plus de quarante-deux ans d'un règne «gueddafien» qui a battu tous les sinistres records établis jusque-là par les régimes sanguinaires dans le monde. Utilisant ses sbires, ses policiers, ses soldats et — chose aussi nouvelle qu'étrange — des «harraga» africains comme mercenaires pour saccager, par des armes déjà lourdes comme les bazooka, la révolte populaire — tout à fait légitime — voilà que le régime «gueddafien» sorte ses chars et ses chasseurs-bombardiers ! Unique dans les génocides dictatoriaux ! La machine de guerre dirigée par Mouamar El Gueddafi contre un petit peuple sans armes doit être stoppée immédiatement. Où est l'Occident si «fanatique» de démocratie et de droits de l'homme ? Où sont «les Arabes et leur ligue» si «chauvins» de «fraternité arabe» ? Tout un peuple est menacé dans son existence, même dans ces jours noirs que connaît la Libye. El Gueddafi, sa famille et ses sbires n'ont-ils pas montré qu'ils peuvent aller «très loin» dans leur tuerie inqualifiable ? Et le Tribunal pénal international (T.P.I.) où est-il ? Exclus de tout pouvoir politique et administratif depuis le coup d'Etat du 1er septembre 1969, 95% du peuple libyen veulent aujourd'hui se libérer de ce régime sanguinaire. Mouamar El Gueddafi s'est servi, depuis plus de 42 ans, de «sa tribu» minoritaire pour écraser toute velléité populaire, pour dilapider les richesses d'un pays (le plus riche en pétrole et en gaz en Afrique, vu «les petits six millions» de son peuple, pour tenir tout un peuple en otage en «le poussant constamment en arrière». Mais la patience du peuple a des limites. Rien n'arrêtera la colère révolutionnaire des patriotes libyens. Trop de sang a coulé pour que vive la «Libye» ! Déjà en ce 15 février 2011, le poète libyen martyr (il a été tué jeudi 18 février 2011 à Benghazi) Slimane El Hamdaoui a dit : «Dans les orages de la révolution Se fondre à la marée des colonnes marchant de l'avant Des infatigables qui combattent la nuit Qui meurent pour que lumière soit aux vivants.»