L'ouverture de plusieurs travaux en même temps a causé d'énormes désagréments aux riverains. Les habitants de la cité Daksi Abdeslam ne cessent de dénoncer l'anarchie dans laquelle sont menés les travaux d'aménagement urbain à la cité Daksi, lancés au mois de juillet de l'année écoulée. «Nous souffrons énormément depuis trois mois, surtout après les chutes de pluie, où la cité se transforme en un immense bourbier», disent certains d'entre eux. Pour eux, la situation a atteint le seuil de l'insupportable lors des averses enregistrées au début du mois de février, où les rez-de-chaussée de plusieurs immeubles ont été inondés. «Les écoliers n'ont pas eu cours durant deux jours en raison des inondations qui ont touché la cour d'une école primaire», a noté un représentant de l'association de quartier. «Il est difficile de marcher ou de circuler en voiture à la cité Daksi, parce que l'entreprise a ouvert les travaux sur les deux côtés de la chaussé en même temps», affirment des riverains. Dans un communiqué de l'association de quartier, dont El Watan détient une copie, il y est fait mention que le projet, d'un montant de 500 millions de dinars, pour un délai de 14 mois, est caractérisé par une anarchie totale. «Plusieurs accidents ont été enregistrés, sans compter que plusieurs immeubles sont devenus inaccessibles à cause des déchets du chantier», a noté Ahmed Boughazi, président de l'association El Ghade El Mouchrik de la cité Daksi. Selon le représentent d'une entreprise de réalisation chargé d'une partie de ce projet, plusieurs problèmes ont été rencontrés après le lancement des travaux. «Il y a deux mois que nous avons entamé les travaux au niveau de cette tranche, mais après l'ouverture du tronçon d'El Meridj de l'autoroute Est-Ouest, nous souffrons de la circulation, trop dense, ce qui gêne énormément le mouvement de nos engins, en plus de l'insécurité qui règne dans ces lieux», a-t-il expliqué. Par ailleurs, un retard important a été enregistré ces derniers mois sur l'autre partie du projet, à la cité Daksi 2, en raison de problèmes internes rencontrés par la deuxième entreprise chargée des travaux. «Nous essayons de mener des travaux par étape, en coordination avec les associations de quartier pour ne pas causer des désagréments aux citoyens; après l'achèvement et la réception d'une partie, nous entamons la phase suivante», a déclaré le représentent de l'entreprise en question. Contacté, le directeur de l'urbanisme et de la construction, (Duc), Abdelaziz Annab, nous fera savoir que des instructions ont été données aux entreprises et aux bureaux d'étude de ne plus ouvrir plusieurs chantiers à la fois et de procéder à la réalisation des travaux par tranches, ce qui permettra un meilleur suivi et évitera des conséquences fâcheuses pour la circulation des piétons et celle des véhicules. «Nous avons ordonné le ramassage des déblais et l'achèvement des différentes tranches dans les délais», a-t-il conclu.