Les familles habitant le bâtiment 4, de la cité des 114 logements OPGI d'Aïn S'mara, dont des membres nous ont contacté, s'insurgent contre la situation qu'ils endurent. Ils disent que leur cité et particulièrement leur immeuble sont laissés à l'abandon depuis l'année 2000. «C'est, depuis cette date que nous souffrons des infiltrations d'eau de pluie qui, au début se limitaient aux étages supérieurs, mais que maintenant et avec le temps, s'étendent à toute la structure», affirment les représentants de ces habitants. L'un d'eux lance, dépité, «si aucune prise en charge n'est envisagée, c'est tout l'immeuble qui s'en trouvera menacé à plus ou moins brève échéance, par un effondrement pur et simple, qui risque de coûter la vie aux locataires». Selon nos interlocuteurs, «les dégradations de la bâtisse sont tellement avancées qu'il y a près de deux ans, soit en 2008, un grand incendie s'est déclaré dans la cage d'escaliers et tous les compteurs ont été grillés». Et de poursuivre, «en conséquence nous avons passé des mois nous éclairer à l'aide de bougies, tant à la cuisine qu'aux toilettes, etc. Cette épreuve était tellement traumatisante pour les habitants, que certains d'entre eux, échaudés par l'événement, et devant la persistance de cette situation, ont décidé de ne plus payer les loyers et continuent à ne pas le faire d'ailleurs». Le wali, le chef de la daïra d'El Khroub et la direction régionale de l'OPGI, à Daksi, ont été destinataires de plusieurs correspondances les alertant de la situation, fait-on savoir. «Le directeur régional de l'OPGI a daigné nous accorder une entrevue, en octobre 2009, et en notre présence, il a téléphoné au responsable de l'antenne de son office à Boudjenana pour une prise en charge de notre cas. Et si, juste après, une équipe de techniciens s'est bien déplacée à la cité et inspecter les lieux, en s'attardant sur le cas de notre bâtiment, il n'en demeure pas moins que les choses sont restées là et aucune suite n'a été donnée depuis», indiquent-ils. A noter que de nombreuses tentatives d'obtenir une réponse de la part de la direction de l'OPGI, par le biais de sa cellule de communication, ont été vaines.