Le Front Polisario a procédé hier, en marge des festivités du 35e anniversaire de la proclamation de la RASD, à la destruction d'un quatrième stock de 1506 mines antipersonnel à Tifariti. Ainsi, 12 000 mines ont déjà été détruites depuis février 2006 par l'organisation Landmine Action, dans une superficie couvrant les zones de Mhiriz et Tifariti (territoires sahraouis libérés). Dans une déclaration à la presse, avant le début de cette opération de destruction, le responsable de cette organisation humanitaire britannique à Tifariti a affirmé que «cette superficie a été nettoyée durant la période allant de 2006 à février 2011, ciblant 57 localités de Tifariti et 79 localités de Mhiriz.» M. Sid Ali a précisé que l'opération de reconnaissance du terrain à nettoyer dans la région de Tifariti avait débuté en 2008, excluant, cependant, la zone tampon large de 5 km et longeant le mur de séparation érigé par l'armée d'occupation marocaine. Près de 2000 munitions explosives ont été aussi neutralisées, selon lui, lors de cette vaste opération. M. Sid Ali a par ailleurs indiqué que l'organisation Action contre les mines va entamer une nouvelle opération de nettoyage de 38 champs repérés et délimités, avant de passer à la partie sud des territoires libérés. Pascal Bongard, de l'Appel de Genève a, pour sa part, indiqué que cette opération de destruction de mines «témoigne de la volonté du Front Polisario, de son engagement au respect de l'Appel de Genève. Ceci témoigne aussi de son attachement au droit international.» Le Sahara occidental est parmi les pays les plus pollués au monde par des mines et autres bombes à fragmentation. Elles seraient, selon des ONG, environ 100 000 à avoir été posées sur le territoire du Sahara occidental depuis le début du conflit opposant le Maroc et le Front Polisario, en 1975. Ces mines ont déjà fait des milliers de victimes. Rien qu'en 2009, une trentaine de victimes ont été enregistrées, selon M. Bongard, qui invite le Maroc à adhérer à la convention d'Ottawa. «Il est important que ces destructions continuent pour le bien des populations d'Afrique», a-t-il dit. Le Front Polisario a signé l'Appel de Genève en novembre 2005, un cadre international visant à engager des acteurs non étatiques sur les questions ayant trait aux mines terrestres. Trois mois après, en février 2006, il avait entamé le processus de destruction des stocks de