Les 360 travailleurs (siège et unités) de la société de prévention et d'action en sécurité (SPAS), filiale du groupe Sonelgaz, en grève ouverte depuis lundi 21 février, ont décidé d'élargir leur mouvement de protestation à toutes la région est du pays jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications. Hier, au siège de la direction de Constantine, qui était totalement paralysé, nous avons rencontré les grévistes qui nous ont affirmé leur attachement à la plateforme de revendication qui porte notamment sur la régularisation salariale qui, disent-ils, «doit être traitée sur le même pied d'égalité pour tout le personnel, aussi bien celui de la direction générale que celui du reste des unités et directions régionales». Le même document soulève d'autres revendications relatives à la gestion des carrières, l'amélioration des conditions de travail, l'installation d'une commission de validation de l'expérience (VAE), la signature de la convention collective… En outre, l'une des revendications des grévistes, qui nous a été signalée par des cadres soutenant le mouvement de contestation, concerne l'intégration de tous les cadres de l'entreprise dans l'organigramme qui n'a retenu que les cadres de la direction générale. Autre point soulevé par les contestataires, et pour lequel ils déclarent rester «engagés», concerne le bénéfice de leur entreprise des droits et avantages au même titre que toutes les autres filiales du groupe Sonelgaz. Par ailleurs, les grévistes, qui n'ont pas de représentation syndicale, comptent déléguer quelques-uns d'entre eux pour rallier la capitale et soumettre leurs revendications à la direction générale. En attendant le dénouement de cette affaire, des cadres de la SPAS nous ont affirmé que la cessation de leur activité met en danger les infrastructures de la Sonelgaz, lesquelles, de fait, restent non sécurisées.