Une entreprise de droit algérien, installée à Alger, aurait été impliquée dans une affaire d'usurpation de qualité dont a été victime la société gazière américaine Bechtel International Corporation (BIC). Dans un communiqué de presse rendu public hier, BIC dénonce un éventuel usage faussaire de son label par sa soi-disant représentation algéroise, Bechtel International Corporation de Bab Ezzouar. Dans sa communication, ladite firme rejette absolument l'information «relevée dans le journal Le Quotidien d'Oran du 2 février 2011 en page 19, indiquant que «la société Bechtel International Corporation informe l'ensemble de ses partenaires que le commencement du projet de gazoduc Aïn Guezzam-Aïn Témouchent s'effectuera à partir du mois d'avril et les avise que son siège social est situé à Bab Ezzouar, à Alger». En effet, BIC nie le fait d'avoir «un siège social ou une représentation en Algérie, elle n'a de surcroît mandaté aucune personne physique ou morale pour agir en son nom et pour son compte sur le territoire algérien». «La société Bechtel International Corporation, ayant son siège social à Delaware, 1209 Orange Street, Wilmington DE19801-Newcastel, avise l'ensemble des lecteurs et opérateurs économiques qu'elle n'est pas à l'origine de cet avis et qu'il s'agit d'une usurpation de qualité», a-t-on précisé dans le communiqué. Enfin, l'exploiteur gazier américain dément «formellement toute participation au projet de gazoduc Aïn Guezzam-Aïn Témouchent». Pour cause, il «entend donc agir contre les auteurs de cette déclaration mensongère et de cette usurpation, conformément à la loi, devant les juridictions algériennes compétentes», a-t-on encore souligné. En attendant les suites, cette affaire démontre à quel point les autorités algériennes doivent revoir leur gestion du secteur de l'énergie et des mines, notamment en ce qui concerne les marchés pétroliers et gaziers. Comment une entreprise illégale peut-elle remporter le marché d'un projet d'une telle importance ?