La famille Akriche de Bou Ismaïl (Tipasa) n'a pas encore séché ses larmes. Le chagrin de la perte dramatique de leur fils Abdelfattah (32 ans), en cette nuit du 7 au 8 janvier dernier durant les émeutes qui ont secoué la localité, pèse très lourd dans leur quotidien. La victime travaillait en qualité d'agent de sécurité à Naftal de Blida depuis 10 années. Akriche Hocine, le père de Abdelfattah, dit faire confiance à la justice algérienne pour que toute la lumière soit faite sur la mort par balle de son fils à quelques mètres du siège de la brigade de la Gendarmerie nationale de Bou Ismaïl. «Le 8 janvier, je suis allé voir les gendarmes à Bou Ismaïl pour une déposition, mais je précise que c'est eux qui m'ont convoqué.» Notre interlocuteur enchaîne : «Le 15 janvier, j'ai été entendu aussi par les policiers de la sûreté de wilaya de Tipasa, en compagnie des témoins. Mon fils ne faisait pas partie des jeunes manifestants», soutient-il. Le père de la victime rappelle que son fils a reçu une balle dans la tête. Le dossier de l'affaire a été transmis au tribunal de Koléa, et la police a terminé son enquête, selon notre interlocuteur. «J'attends la convocation du tribunal de Koléa. Toute la famille souhaite connaître la vérité et que les responsables qui sont à l'origine de la mort de mon fils soient punis», ajoute notre interlocuteur. Akriche dit qu'il ne baissera pas les bras même s'il doit recourir à d'autres démarches «si l'affaire continue à traîner ou si le dossier devait être classé».