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2 morts et 400 blessés recensés
Premier bilan officiel des émeutes Les émeutes font un mort à Kherrata La polémique enfle autour du décès du jeune Abdelfettah Akriche du décès du jeune Abdelfettah Akriche
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 01 - 2011

Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, a réagi hier au sujet de la vague d'émeutes qui a secoué depuis mercredi plusieurs régions du pays.
D'entrée, le représentant du gouvernement indiquera sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale qu'«il y a eu bel et bien mort d'homme à la suite des affrontements qui ont opposé des centaines de jeunes aux forces de l'ordre».
Le ministre a confirmé la mort de deux manifestants.
Le premier est originaire de la localité de Aïn Lahdjel, dans la wilaya de M'sila. Il s'agit du jeune Azeddine Lebza, âgé de 18 ans, qui est décédé vendredi au cours des manifestations ayant secoué sa localité.
Sur les circonstances ayant provoqué sa mort, le ministre de l'Intérieur fera savoir que cette première victime déplorée à la suite des émeutes «a été tuée par balle, au moment où elle tentait de faire intrusion dans un commissariat de police».
Il a indiqué que le deuxième mort a été enregistré dans la ville de Bou Ismaïl, wilaya de Tipaza. La victime a succombé à ses blessures à hôpital, selon le ministre qui persiste à dire que «les conditions de cette mort restent à élucider».
Le corps du défunt Akriche Abdelfattah aurait été transporté par la suite à la morgue de l'hôpital de Koléa, à l'ouest d'Alger.
Il va sans dire que le fait que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ne mette pas beaucoup de temps pour annoncer officiellement la mort de jeunes manifestants au cours des émeutes, cela pourrait aider à apaiser sensiblement l'esprit de centaines de jeunes émeutiers par un vent de révolte qui souffle dans plusieurs régions du pays.
De nombreux blessés parmi les forces de l'ordre
En sus de rendre public le bilan des personnes décédées, le ministre fera part aussi que «les actes de violence ont également fait 320 blessés parmi les forces de sécurité, y compris la police et la Gendarmerie nationale, et moins d'une centaine parmi les jeunes. Soit un total de 400 blessés recensés.
Le nombre des personnes arrêtées avoisine la centaine, selon la même source. Daho Ould Kablia a qualifié les actes de violence constatés à travers les villes et les localités du pays d'agissements criminels. «Ce sont des agissements criminels à travers lesquels les jeunes se sont attaqués à des édifices publics et ont pillé des commerces», a-t-il affirmé.
Le représentant du gouvernement se dit convaincu que la série d'actes de vandalisme obéit à «des esprits revanchards» arguant que les jeunes manifestants «n'ont rien à voir avec les problèmes économiques». Contre tout acte de vandalisme et de pillage qui ont accompagné les manifestations, le ministre promet de sévir. «Des interpellations ont eu lieu et les tribunaux seront saisis pour que ces actes ne restent pas impunis» a-t-il averti
Par Karim Aoudia
Les émeutes font un mort à Kherrata
Les émeutes qui se sont poursuivies hier à travers plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa ne se sont pas passées sans faire de victimes. En effet, dans la région de Kherrata, les émeutes ont fait un mort, et ce, lors d'une dispute entre deux manifestants. Ainsi donc, selon les informations en notre possession,
le drame s'est produit lorsqu'une dispute a éclaté entre deux personnes avant qu'elle ne se transforme en un drame, puisque l'un deux a utilisé son arme blanche pour tuer son camarade.
Cette personne a rendu l'âme lors de son transfert vers l'hôpital. Cela dit, au moment où nous mettons sous presse, les émeutes se poursuivent toujours à travers plusieurs localités, où plusieurs édifices ont été incendiés et saccagés par les manifestants.
A. A. C.

Alors que les heurts ont repris hier après-midi à Bou Ismaïl
La polémique enfle autour du décès du jeune Abdelfettah Akriche du décès du jeune Abdelfettah Akriche

La mort, vendredi soir, du jeune Abdelfettah Akriche, lors des heurts qui se sont produits entre manifestants et forces de l'ordre, est au cœur d'une vive polémique entre les différents protagonistes. Policiers et gendarmes se rejettent la responsabilité du drame, tandis que le père de la victime est formel : «Ce sont les policiers qui ont tiré sur la foule.»
Il y avait foule, hier, chez les Akriche qui pleurent encore la disparition brutale de leur cadet Abdelfettah, tué vendredi d'une balle en pleine tête, tirée à partir du commissariat de la ville de Bousmaïl.

Dans le terrain attenant à leur modeste demeure, des journalistes écoutent le récit de Hocine, le père de la victime, qui raconte, les larmes aux yeux, les circonstances de la mort de son fils. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une bavure.

«Ce sont les policiers qui ont tiré de manière délibérée sur la foule. Et quelle foule : c'étaient des gens qui voulaient ramener leurs gosses à la maison.» Hocine, gagné par l'émotion, fond en larmes. Il reprend : «ils ont tiré une rafale, une rafale très forte, qu'on a tous entendue.

Une guerre, c'était une guerre», dit-il. Il poursuit : «Lorsque les familles ont entendu ‘'el houl'' (les cris des émeutiers), les adultes se sont rendus sur les lieux, qui à la recherche d'un frère, qui d'un enfant.

Abdelfettah, qui venait d'accomplir la prière d'El Icha, s'est précipité dehors à la recherche de son frère (Djilali, 22 ans, ndlr), qui n'était pas encore rentré à la maison.

Il était parti au centre-ville en compagnie d'autres gens du quartier, sur les lieux des affrontements entre jeunes manifestants et policiers.»

Les témoignages se font plus précis. Un sexagénaire, apparenté à la famille Akriche, raconte : «Lorsque les gens partis à la recherche de leurs proches sont arrivés sur les lieux, ils se sont postés du côté de la gendarmerie pour éviter de se mêler aux émeutiers.

Mais des policiers, croyant à une manœuvre des fauteurs de troubles, ont tiré dans le tas. Je crois qu'ils manquent d'expérience car les émeutiers, en réalité, ne dépassaient pas la trentaine de gamins. Si c'étaient les policiers des stades, ils auraient pu les disperser rapidement. Malheureusement…»

Un ami du défunt raconte : «Abdelfettah est sorti de chez lui à 10h35. Vers 10h55, il est touché par une balle. Vingt minutes, c'était juste le temps qu'il lui fallait pour arriver de chez lui, de Haï Ellouze, au centre-ville de Bousmaïl.»

En larmes, Nazim, un autre de ses amis, intervient : «En mars, Abdelfettah devait recevoir les clés de son nouvel appartement. Le 10 janvier, il est convoqué pour reprendre son travail à Naftal. Abdelfettah n'a rien d'un voyou.

Comment peuvent-ils l'accuser d'être un fauteur de troubles ? Nous avons passé toute la journée de vendredi à Douaouda, et après la prière, on a assisté en spectateurs à un match de football entre copains. Ce n'est qu'après la prière du maghreb que nous nous sommes séparés.»

Son père, questionné par des confrères d'une chaîne de télévision française, ajoute : «C'est son frère Djilali qui l'a vu tomber.

Croyant qu'il était seulement blessé, il l'a porté avec d'autres gens pour le mettre à l'abri au détour d'une ruelle. Mais Abdelfettah avait déjà rendu l'âme.

Il a fallu attendre une heure et demie pour qu'arrive l'ambulance. Le plus grave, j'ai appris que la police scientifique a conclu qu'il est mort à cet endroit.

Quand je suis parti demander des explications, on m'a dit qu'il est décédé des suites d'un traumatisme crânien, qu'il était tombé sur la tête... C'est faux, et je le dis haut et fort : ce sont les policiers qui l'ont tué, pas les gendarmes.

Je vais poursuivre ces gens en justice, j'ai déjà vu le procureur à qui on a remis un tas de douilles ramassées près du commissariat.»

Des présents hochent la tête en guise d'acquiescement. Un quadragénaire explique que les gens s'étaient massés près du portail de la brigade de la gendarmerie, mais aucun coup de feu n'a été tiré par les gendarmes.

Des notables de la ville nous parlent d'une polémique qui enfle, depuis vendredi, entre les deux services de sécurité lesquels se rejettent la responsabilité du «meurtre».

Vers 14 heures, nous quittons les Akriche. Sur le chemin de terre qui mène à leur lotissement, nous croisons d'autres confrères. Il y aurait un second blessé touché à l'œil, nous disent-ils, ajoutant que la situation n'est pas bonne au centre-ville.

Au moment où nous amorçons la descente de l'esplanade centrale, où se trouve le commissariat de police, des jeunes, postés plus haut, jettent trois bouteilles de cocktail Molotov contre les policiers.

La panique s'empare de ces derniers, qui rejoignent rapidement leurs véhicules pour récupérer leur casques et matraques. Le feu prend dans un camion. Des policiers en civil se précipitent à l'intérieur du commissariat.

L'esplanade se vide rapidement de ses badauds. Des femmes hurlent à partir des fenêtres. Plus haut, les jeunes émeutiers, auteurs des jets incendiaires, se replient vers les ruelles adjacentes d'où ils font pleuvoir une volée de cailloux sur le commissariat et ses alentours. Le calme précaire dans lequel était plongé la ville est rompu.

Nous avons appris hier que les premiers résultats de l'autopsie effectuée sur le jeune Abdelfettah Akriche ne montrent aucune lésion par balle. Les médecins auraient conclu à un traumatisme crânien provoqué par un objet contondant.

La police scientifique, serait parvenue de son côté à la conclusion que le jeune Akriche est décédé loin des lieux de la fusillade, dans une ruelle que les tirs des policiers ne pouvaient atteindre.

Cette version est la même que celle fournie au père de la victime le jour du drame par les policiers. Mais Akriche Hocine conteste ces éléments d'information.

Pour lui, son fils est mort en amont de l'esplanade (El Agba) et son corps a été déplacé dans une ruelle par quelques gens présents sur les lieux du drame, dont son jeune frère ; tous croyant que la victime était seulement blessée.

En tout état de cause, les résultats officiels de l'autopsie nous édifieront de façon plus précise sur la nature des lésions qui ont entraîné la mort de Abdelfettah.


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