Qu'il s'agisse des demandeurs d'emploi ou de logements, les manifestations sont quasi quotidiennes au chef-lieu de wilaya de Ouargla ainsi qu'à Hassi Messaoud. A Hassi Messaoud, soixante familles ont squatté des logements au niveau du POS 17 près du lycée Toumiat, dans l'après-midi de mardi. Les squatteurs n'ont pas pu passer une seule nuit dans leur logement de fortune car la police est venue les déloger à partir de 2h du matin. Les logements en question étaient destinés aux secteurs de la santé et de l'éducation mais tardent à être attribués tandis qu'une dizaine d'entre eux n'ont pas été finalisés depuis 2005. Les familles squatteuses ont organisé un sit-in durant la journée de mercredi avant de se décider à partir en l'absence de répondant. De leur côté, les chômeurs de Ouargla et de Hassi Messaoud organisent chaque jour des sit-in dans les points névralgiques de la ville. A la veille de la tenue du congrès constitutif du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDC), prévu jeudi à Alger, les sans-emploi ont maintenu la pression et démontré qu'ils entendent suivre de près la mise en œuvre des résolutions de la dernière rencontre tenue avec M. Wahab, directeur régional d'ALEM. Il s'agit, selon Mahmoud Zegouni, membre du CNDC, de la publication des offres d'emploi sur le site internet du ministère du Travail en toute transparence, le recensement des nouvelles offres et la tenue de rencontres mensuelles avec les représentants des chômeurs, le transfert du siège de l'Agence de l'emploi de wilaya vers le centre-ville de Ouargla, la mise en place d'un système de bulletin d'embauche individuel en lieu et place du collectif et la mise en place d'une commission de suivi des tests professionnels et installation de la main d'œuvre pour éviter les dépassements actuels. ` Pour rappel, le congrès constitutif du CNDC vient un mois après sa création à Alger par un groupe de chômeurs venant des 48 wilayas du pays. Il s'agit d'une instance d'organisation et de coordination qui a marqué sa présence et imposé ses revendications à Tayeb Louh qui refusait d'en entendre parler jusque-là, malgré les tentatives de suicide collectif et les grèves de la faim observés à Ouargla et Hassi Messaoud.