La décision gouvernementale de délocalisation de la ville de Hassi Messaoud avait instauré l'interdiction de tous les chantiers de construction ou d'extension publics ou privés depuis 2004. Seuls les particuliers ont pu lancer ou poursuivre leurs travaux de construction en toute illégalité et impunité, au grand dam des infrastructures publiques, telles que les écoles, les logements ou les routes. Autorités locales et citoyens ont d'ailleurs entrepris des démarches auprès de la wilaya pour mettre fin au calvaire des habitants souffrant le martyre de l'état des routes particulièrement. Ainsi, l'équipe pluridisciplinaire de l'exécutif qui s'est déplacée mercredi à Hassi Messaoud avait pour but d'officialiser la reprise des travaux. Sept axes routiers prioritaires classés en tant que routes principales à grande fréquentation à l'intérieur de la zone urbaine de Hassi Messaoud feront l'objet de travaux. Sont également concernés 10 logements sociaux à finaliser. Cette mesure a été décidée par la wilaya de Ouargla après l'aval des pouvoirs publics centraux lors de la dernière rencontre pluriministérielle, tiennent à assurer les autorités de wilaya. Salim Semmoud, secrétaire général de la wilaya, qui a présidé la délégation, a affirmé d'ailleurs que « cette autorisation concerne des travaux précis et qu'il ne s'agit nullement d'un revirement au sujet de la décision prise en haut lieu de délocaliser la ville de Hassi Messaoud vers Oued El Merâa ». La ville nouvelle, appelée Hassi Messaoud 2, est projetée sur une surface de 500 ha, à 70 km au nord-ouest de l'actuelle ville et à 10 km du carrefour reliant Touggourt, Ouargla et Hassi Messaoud sur la route nationale 3, dans la commune de Hassi Ben Abdallah. Malgré les avantages dits techniques avancés par les experts, à savoir la proximité de la RN3, le passage d'une ligne de haute tension, l'existence de périmètres agricoles pouvant être mis en valeur et servir de brise-vents et créateurs de micro-climat ainsi que la nature même du terrain, la concrétisation du transfert de la ville de Hassi Messaoud pose des problèmes techniques et financiers majeurs et nécessitera un temps indéfini, de l'avis même des responsables locaux. Des résultats mitigés, à commencer par la recherche de l'eau, puisque le forage réalisé sur le site avec un coût de 1,5 milliard de centimes a confirmé les prévisions d'une eau saumâtre impropre à la consommation avec un taux de salinité de 15% qui nécessite d'ores et déjà la mise en place d'une station de dessalement. La création de cette nouvelle ville, puisqu'il s'agit bel et bien d'une nouvelle ville, n'a encore vu aucune mesure concrète, mis à part le lancement d'avis d'appels à manifestation d'intérêt aux bureaux d'études nationaux et internationaux désireux de participer à l'élaboration de l'étude d'aménagement de la nouvelle ville projetée avec 15 000 logements, les équipements y afférents, des infrastructures hôtelières, les sièges des directions régionales des entreprises pétrolières, des banques et des services de soutien non nuisibles à l'activité des hydrocarbures et compatibles avec l'habitat, en plus des bases de vie des entreprises pétrolières et un aéroport.