Croyant que l'implantation de la cimenterie de l'ACC, filiale d'Orascom sur le territoire du village Debil, allait engendrer une amélioration de la situation socio-économique de la population et un développement urbanistique certains du village, les citoyens, trois années après l'entrée en production de l'usine, se sont rendus compte après coup qu'ils ont été bernés et que rien n'est venu concrétiser les promesses faites à cette population du moment où Orascom l'entourait de bienveillance de ne pas s'opposer au projet. Ce temps est révolu, l'ACC n'en finit pas - lit-on dans une correspondance de l'association de Debil, adressée au wali de M'sila - d'afficher un cynique mépris envers la population, en matière de sécurité, depuis que les explosions, à force d'être récurrentes, constituent une menace pour les habitations d'effondrement. Cette correspondance explique la forte propension de l'effondrement. Les supports de gisements de la matière première et l'assiette du village se trouvent sur le même prolongement et les fortes explosions de répétées se propagent facilement à une vitesse vertigineuse et frappent de plein fouet les habitations, leur causant de profondes fissures. Outre cela, soutient-on, les explosions opérées après 18 h causent des traumatismes psychologiques aux enfants et personnes âgées, dont on ignore les conséquences. Avec ces fortes explosions et la configuration commune de la plaque géologique, il y a risque, relève-t-on dans cette missive, que l'eau souterraine captée se perde dans les fins fonds de la terre. Lesquelles explosions peuvent causer des dégâts au réservoir d'eau qui se trouve à proximité du lieu de déflagrations. Les responsables de l'APC ainsi que ceux de l'APC de Hammam Dalaâ ont été informés de la situation, mais rien ne semble déroger à leur sérénité affichée depuis fort longtemps quant au risque d'effondrement de leur habitation.