Rien n'augure un quelconque dénouement pour la reprise effective de la production de la cimenterie ACC, laquelle, faut-il le souligner, est passée sous la coupe de Lafarge. Le bras de fer opposant l'entreprise sous traitante de l'activité expédition et emballage, au niveau de la cimenterie ACC de M'sila, et les manutentionnaires qui dure depuis 13 jours, a entraîné le ralentissement de la production, voire la réduction à presque zéro, engendrant de fait un manque à gagner de 20 millions d'euros pour la cimenterie ACC et affectant les différents programmes de développement notamment dans les wilayas du centre du pays. Ahmed Boubekeur, directeur général exécutif de la cimenterie ACC, excédé par cette situation rendue récurrente par une certaine indiscipline au niveau de la ligne emballage et d'expectation dira : « Depuis mars dernier à ce jour il y a eu pas moins de 5 mouvements de grève au niveau de cette ligne totalisant 23 jours d'arrêt de travail causant une perte de 300 000 t d'une valeur de 2 milliards de dinars ». Et d'ajouter que « cette situation est rendue dramatique au lendemain de l'occupation des lieux par une soixantaine de manutentionnaires. On a été forcé de résilier le contrat avec l'entreprise Guelmine de manutention et d'expédition et poursuivre en justice ces travailleurs pour occupation illégale des lieux, entrave à la liberté du travail et menaces. » Au treizième jour de ce conflit, rien n'augure un quelconque dénouement pour la reprise effective de la production de la cimenterie ACC, laquelle faut-il le souligner, est passée sous la coupe de Lafarge, leader mondial des matériaux de construction et ce, depuis le début de cette année. Signalons au passage que ce conflit n'a pas été sans conséquence sur le prix du ciment qui a connu une flambée sans précédant durant cette période égalant 550 DA le sac à M'sila et atteignant jusqu'à 700 DA le sac à Tizi Ouzou. Le directeur général exécutif n'a pas manqué d'évoquer les conséquences néfastes de ces mouvements de grève récurrents qui ont jalonné la reprise de la cimenterie ACC par le groupe Lafarge. Lesquels mouvements ne sont pas faits, à ses yeux, pour susciter une quelconque propension à l'investissement du repreneur de l'ACC, en l'occurrence Lafarge. En tout cas, l'activité de l'emballage et de l'expédition au niveau de la cimenterie ACC, telle que conçue présentement à travers la sous-traitance, pose un véritable problème et que Lafarge, nous dit-on, envisage la mise en place d'un nouveau système d'expédition.