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Tunisie. 12e Journées Théâtrales de Carthage
Masques, toiles et destins
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2005

Comment peut-on empêcher l'homme, cet être doté de raison, de cultiver la haine, alors qu'il est en mesure de prodiguer l'amour ? C'est autour de cette question qu'est construite la pièce égyptienne Masques, toiles et destins texte de Kacem Mohamed et mise en scène de Hani Methanaoui.
Le mythe dans la visualisation scénique de cette interrogation séculaire n'est pas loin, mieux que cela, c'est dans cet univers tissé de rites helléniques - réservoir irremplaçable des grands classiques du théâtre antique - que l'auteur et le metteur en scène vont puiser leur inspiration et leur lecture technique pour charpenter leur œuvre à l'intérieur du temps présent. Ainsi la démarche adoptée par le duo de créateurs se veut lectures parallèles ou entrecroisées de mémoire anciennes et de thèmes de questionnements présents. Pénélope et Thérésias jettent les passerelles pour aller à la rencontre de T. S. Helliot et Abd Sabour parce que les poètes et les personnages de légende n'ont jamais cessé d'interroger l'être sur les forces contradictoires qui l'habitent. Ils restent porteurs de présages dans les anciens temps et oracles ambigus du temps actuel. C'est cette idée de départ fort louable, esthétiquement parlant, qui semblait être privilégiée mais l'aboutissement n'était pas toujours au rendez-vous de la réussite, car les digressions esthétiques étaient nombreuses, et l'on ne pouvait raisonnablement suivre cette pièce qui se joue sur trois niveaux (physique et mental). Dans l'œuvre acquise au versant spectaculaire, à grande distribution - plus de trente éléments s'approprient l'espace de la salle du quatrième art de Tunis - les artistes comédiens portent des masques blancs inamovibles, fermés au sentiment, mais ils ont aussi des têtes d'animaux pour dire - ou suggérer - que le règne animal peut être une constante de l'homme. La musique, en premier rôle affiné, jouée avec fougue, en permanence, ne lésine sur aucune cadence pour imposer son rythme. Les deux percussionnistes reclus dans leur espace, en hauteur comme des aigles tapent sur des cuirs tendus jusqu'à bout de souffle. Ils jouent seuls sur des passages entiers dans une scène plongée alternativement dans le noir ou le bleu orange. Le reste de l'atmosphère tamisée mais trépidante de mouvements croisés est accentuée par les projecteurs en déclinaison bleu-orange et des costumes marron-gris. Le texte débité dans un arabe châtié, assez souvent hermétique contribue à la perte du repère. La compréhensions du périple aventureux vécu- plutôt subis - par un jeune couple d'amoureux pris dans la tourmente de la route des semeurs de mal se perd dans le dédale des allers-retours entre le contemporain et l'ancien. Ce fil conducteur perd néanmoins de sa consistance dans une profusion de jeux de groupes haletants et de musiques ininterrompues, et l'on se met à se questionner sur le pourquoi de cette grande débauche d'énergie pour un sujet qui aurait certainement gagné en lisibilité s'il s'était suffi de moins de personnages et d'effets scénographiques. Le texte, cérébral dès les premières répliques, dit par des sortes d'aèdes habillés en tenue paysanne du pays du Nil et malgré les mérites de sa haute tenue littéraire, aurait mieux passé si on s'était fait économe en mots et en effets scénographiques. Son habillage scénique a quelque peu réduit sa portée dramatique et philosophique. Il n'empêche qu'un grand travail de corps a été fait sur la composition du comédien chez cette troupe qui a opté pour un genre difficile. Une troupe actuellement hébergée au centre dramatique El Hanager, d'anciens hangars abandonnés par l'entreprise japonaise à la fin du chantier qui a vu l'érection du bel et imposant opéra du Caire construit dans les années 1980 sous le règne de l'actuel chef de l'Etat Hosni Moubarak. Rappelons enfin que les organisateurs ont prévu en clôture des 12es JTC, achevées hier, une relecture de l'œuvre de Stravinsky Le sacre du printemps au théâtre municipal de Tunis où doit se dérouler la cérémonie de clôture. Le spectacle signé Heddy Mâallem, un Français d'origine algérienne, « reproduit les rites et rythmes de la nature dans un espace épuré ».

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