Verra-t-on instaurer une journée nationale pour le dépistage du diabète impliquant tous les intervenants et structures sanitaires privées ou publiques ? C'est le souhait des différents intervenants, médecins et militants associatifs, lors de la récente journée de formations à l'intention du corps médical et malades du diabète tenue au CHU de Tizi Ouzou. Cette recommandation est d'autant plus pertinente qu'« actuellement, plus de 80% des diabétiques ne sont pas diagnostiqués ou contrôlent mal leur diabète, car ils ne surveillent pas consciencieusement leur glycémie », a-t-on souligné. Les intervenants se sont interrogés sur « la prévalence du diabète à l'échelle nationale », sans pour autant apporter des indications chiffrées sur le sujet. Lors de ces travaux, ayant eu pour thème « Le diabète et les soins du pied », le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Tizi Ouzou a annoncé que, concernant les diabétiques, « 1/3 des blessures compliquées est dû au mauvais état de la chaussure », préconisant aux praticiens d'examiner, à chaque fois, le pied du diabétique, qui souvent est susceptible d'en perdre la sensibilité et d'ignorer, voire négliger les risques sous-jacents. Une précaution d'autant plus importante qu'une bonne prise en charge évite au malade de se voir amputé de ses membres inférieurs. Pour sa part, le DG du CHU a précisé lors de son allocution d'ouverture que « le diabète est un problème de santé publique endémique. Celui du type 2 engendre des graves conséquences au plan économique, social et sanitaires ». Le docteur Mansouri en veut pour preuve le flux important de malades admis aux urgences et souffrant de complications dues au diabète : cas de cécité, insuffisances rénales, problèmes de neuropathies, arthropathie, etc.