La wilaya de Tiaret, à l'instar d'autres régions du pays, célèbre en ce début de mois de décembre 2005, le quinzième anniversaire de la naissance du mouvement associatif local. Certaines associations qui se comptent sur les doigts d'une seule main ont valu beaucoup de satisfactions à leurs adhérents en s'imposant même comme un véritable partenaire incontournables des pouvoirs publics locaux. Le reste a trempé dans les magouilles. L'association restait à ce titre un véritable fonds de commerce pour des opportunistes notoires, bien que le ministère de l'Intérieur ait instruit ses services de passer au crible certaines associations nationales ou locales. Des enquêtes auraient été diligentées tant à l'échelle nationale que locale. Au plan national, le ministre de l'Intérieur a décidé de faire le ménage au sein de certaines d'entre-elles qui ne figuraient que sur du papier et qui avaient profité des largesses de l'Etat. Leur existence restait parsemée de scandales. Localement, on avait parlé de centaines associations « hors la loi » bien que, là aussi, certains responsables de ses entités avaient longtemps survécu grâce aux rétributions et autres magouilles sinon à des gesticulations lors de joutes oratoires pour dire leur soumission aux puissants du moment. A Tiaret, il existe même une maison des ligues sportives et associations (un mélange étrange), mais ses locaux s'identifiaient comme des repères à l'oisiveté, l'effritement des moeurs et autres bagarres. Beaucoup versent dans un fonctionnariat abêtissant. Des bureaux où ne subsistent, dans la majeure partie des cas, que deux ou trois membres auxquels sont adjointes une ou deux jeunes filles payées dans le cadre du filet social. Une situation équivoque qui n'a pas été sans répercussions négatives sur la qualité des prestations fournies. Leur financement qui avait longtemps obéi à des calculs politiques étroit fut dénoncé. Zerhouni a déclaré devant l'APN que « sur les 70 000 associations agrées, seules 5 000 oeuvraient réellement au profit de la société. » Quinze années plus tard, où en est-on ?