Les étudiants de différentes universités menacent d'organiser une marche au niveau de la capitale. Regroupés désormais dans une coordination nationale autonome, ces étudiants ont pris, en effet, la décision de passer à un autre cap de contestation. «Nous allons organiser une marche à Alger au début du mois d'avril prochain, en cas de non-satisfaction pleine et entière de la plateforme nationale de revendications», a déclaré Mahmoud Allouche, porte-parole de la coordination. «En attendant, nous appelons les étudiants de toutes les universités algériennes à consolider notre unification et nous rejoindre avec force, le 15 mars, devant le ministère pour faire valoir nos droits», a-t-il ajouté. Les cités U interdites aux étudiants hors capitale
M. Allouche a précisé que «la vraie appellation de la coordination est la CNAE, qu'on cite par confusion par le sigle CNEA. C'est la coordination nationale autonome des étudiants algériens. Les organisations estudiantines satellitaires, complices de l'administration, veulent donner une image régionale et politique de nos revendications légitimes». «La plupart des membres des syndicats estudiantins agréés ne représentent qu'eux-mêmes. Beaucoup d'entre eux sont des extra universitaires, ex-étudiants, manipulés par les rectorats pour empêcher les actions des vrais étudiants, représentants légitimes de leurs camarades», a souligné notre interlocuteur, en réponse aux «intimidations exercées par ces organisations sur les membres des comités autonomes, notamment à Alger et à Bouira». D'après notre source, les directeurs des cités universitaires d'Alger ont même donné des instructions interdisant, catégoriquement, l'accueil des étudiants des universités hors capitale quelle que soit la raison de leurs séjours. «L'administration et les organisations satellitaires essayent, à tout prix, de casser le mouvement de colère des étudiants, mais ils ne parviendront pas», a lâché, avec défi, M. Allouche.