La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-Barakat) reprend ses actions sur le terrain. Après un break de quelques semaines, cette coordination, composée de la LADDH, de syndicats autonomes et de SOS Disparus et d'organisations de jeunes, opte pour l'organisation de quatre meetings populaires. Le programme de ces rencontres a été annoncé lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger. «Le programme sera entamé dès ce jeudi avec deux meetings à Oran et à Ghardaïa. Le lendemain, vendredi 18 mars, la CNCD-Barakat organisera un troisième meeting à Annaba. Nous allons conclure ce premier programme d'actions par un quatrième meeting, le 25 mars à la salle Atlas à Alger. Nous allons également soutenir le rassemblement des chômeurs, le 20 mars prochain», souligne Amine Menadi, porte-parole du collectif des jeunes, Algérie pacifique. Selon lui, cette option vise à expliquer l'objectif de la CNCD-Barakat aux citoyens. «Nous ne pouvons pas décréter un changement que la société ne comprendrait pas. Il faut expliquer aux Algériens la notion du changement du système que nous prônons», enchaîne Abdelmoumen Khelil, secrétaire général de la LADDH. Nacéra Dutour, responsable du collectif SOS Disparus, abonde dans le même sens. «Si on veut que les citoyens marchent avec nous, il faut leur expliquer notre vision sur les problèmes du chômage, les droits de l'homme, les libertés… Certains ne voulaient pas faire ce travail», estime-t-elle, en faisant allusion à la CNCD-partis politiques. Dans ce sens, les représentants de la CNCD-Barakat expliquent les raisons qui les ont amenés à «divorcer» d'avec les formations politiques avec lesquelles ils ont tenté d'organiser deux marches (les 12 et 19 février dernier). «Nous reprochons à la CNCD-partis de vouloir aller trop vite et de sauter des étapes essentielles dans le mouvement. Nous sommes conscients que le changement va prendre du temps. Notre mouvement s'inscrit dans la durée. Nous allons prendre le temps qu'il faut pour réaliser nos objectifs», souligne Abdelmoumen Khelil. En outre, la CNCD-Barakat rejette toute idée de dialogue avec le régime.