Une équipe d'enquêteurs, dépêchée par le wali a séjourné du 13 au 15 novembre dernier à la commune de Djemila, située à 52 km au nord-est du chef-lieu. Les inspecteurs ont épluché de nombreux dossiers relatifs aux treize points consignés dans un rapport envoyé par un élu. Ils ont par ailleurs auditionné les différentes parties d'une assemblée, ébranlée elle aussi par une crise interne qui fait tache d'huile au sein de nombreuses municipalités des Hauts-Plateaux ne se distinguant que par les querelles de clocher. Les inspecteurs se sont penchés sur le dossier du rétrochargeur d'occasion acquis pour plus de 4 millions de dinars. La question d'attribution des marchés est passée au peigne fin, d'autant qu'un projet de pose de carrelage a été, selon la missive précitée, confié à une personne ne possédant, d'après le document, même pas de registre du commerce. Le point inhérent à l'attribution du projet d'assainissement du réseau à un entrepreneur de Khenchela, alors que la soumission était selon la même source restreinte, a été examiné par les envoyés du wali. La gestion des bons d'essence et l'octroi des frais de mission à des employés n'ayant effectué aucune sortie n'a pas été négligée par les chargés de la mission. L'attribution des travaux de soudure à un parent du P/APC, alors que la municipalité est en ce sens dotée d'un atelier, figure dans le rapport qui fait en outre état du laxisme de cette dernière n'ayant rien fait pour mettre un terme aux constructions illicites qui défigurent la séculaire cité. La location de camions pour l'acheminement du tout-venant du oued (TVO), sachant que l'opération est dépourvue de dotation financière, ce qui a engendré des dettes supplémentaires, a été, avec l'histoire de la désignation d'un délégué chargé de l'annexe d'El Mardja, les autres points vérifiés par les enquêteurs, appelés à soumettre leur conclusion au chef de l'exécutif, n'ayant toujours pas donné suite au rapport final, qui a sanctionné l'enquête diligentée les 30 et 31 juillet dernier, au niveau de l'APC d'El Eulma, une autre commune empêtrée à l'instar de l'hôtel de ville du chef-lieu dans des conflits sans fin. Pour mettre un terme, une fois pour toutes, à ces turbulences qui mettent à mal le citoyen tenu à l'écart comme si la gestion des affaires de la cité ne le concerne pas, le wali, comme le réclame petit peuple, doit non seulement trancher, mais remettre de l'ordre dans ces municipalités qui sont, d'une manière ou d'une autre, responsables de la gadoue dans laquelle patauge une aussi grande wilaya ...