Des résidants de Diar El Bahia, rassemblés devant le siège fermé, réclament leur relogement. Il n'y a plus d'agents, le siège de l'APC d'El Madania est fermé. Et même la poste mitoyenne a fermé. On n'en veut plus. L'APC n'a jamais fonctionné et le maire n'est là que pour la forme. Autant la fermer pour toujours.» Des résidants d'un immeuble de la cité Diar El Bahia à El Madania ont bloqué, dans la soirée de lundi, le centre-ville de la commune, mitoyen du siège de l'APC. Les jeunes de l'immeuble situé en face du siège de l'APC de l'ex-Salembier ont brûlé des pneus et dressé des barricades pendant une bonne partie de la nuit. Un renfort de police a été dépêché mais aucune échauffourée n'a été signalée. Un calme précaire a régné hier. Des résidants de Diar El Bahia, rassemblés toute la journée devant le siège fermé, réclament leur quota de l'opération relogement. «Des occupants des bidonvilles sont relogés aux dépens des occupants légaux. Et je ne parle pas des dépassements. Tout le monde se sucre dans cette commune», enrage un protestataire assis sur le perron de l'édifice municipal. Les habitants de l'immeuble de quatre étages, construit dans le cadre du «plan de Constantine» en 1958, craignent une catastrophe. «L'immeuble a été réhabilité une fois seulement. Une fille est même tombée d'un balcon. Des familles nombreuses (700 selon les résidants) s'entassent dans des cagibis infects d'à peine 30m2. Moi, je suis avec les familles de deux frères, tous âgés», relève, ahuri, un autre qui assure qu'aucune opération de relogement n'est prévue dans cette cité, située pourtant en plein centre-ville. «Nous réclamons notre relogement au plus vite, sinon nous continuerons à maintenir l'APC fermée», menacent les habitants qui affirment que la wilaya déléguée de Sidi M'hamed, censée les recevoir, «les abandonne». Contacté par El Watan, le P/APC, M. Mouffouk, affirme qu'il n'est pas de son ressort de reloger tous les nombreux demandeurs. «Les opérations de relogement sont décidées au niveau de la wilaya d'Alger. Le relogement est une prérogative du seul wali d'Alger», affirme l'élu. Concernant le relogement des habitants de la cité El Bahia, M. Mouffouk indique qu'une rencontre a été organisée, hier, entre des représentants des habitants et le wali délégué de Sidi M'hamed. «Le wali s'est entendu avec les représentants de la cité. Il a été convenu que la cité sera prioritaire dans toute opération de relogement future. Dans 15 jours, nous entamerons l'opération de recensement dans cet immeuble qui comporte 148 appartements. Je ne peux toutefois donner d'échéances sur le relogement», relève le même responsable. S'agissant du problème persistant de Diar Echems, d'où est partie la contestation en mars dernier, l'élu affirme qu'une troisième opération de relogement sera lancée. «900 familles de Diar Echems ont été relogées, les 40% restantes seront relogées, mais je ne peux pas m'avancer sur la date exacte. Le wali d'Alger peut lui seul décider», relève le président d'APC. L'élu a dénoncé les agissements de certains demandeurs. «La cité compte 1343 appartements, certains qui ont bénéficié déjà de logements voudraient toujours en avoir d'autres», lâche-t-il. L'élu affirme que la cité Diar el Mahçoul sera également concernée par une «opération de relogement futur».