Cette situation dure depuis deux mois, et les autorités concernées ne semblent pas pressées d'engager des travaux. L'association Bariq 21 pour la promotion des énergies renouvelables et du développement durable a tenu à attirer l'attention des pouvoirs sur la situation, jugée grave, qui continue de nuire à une partie des habitants de la cité du Faubourg. «Les habitations n° 8, 9 et 10 de la rue Tich-Tich Yamina, située entre l'avenue Bachir Boukadoum et la cité Namous, sont devenues un véritable réceptacle d'eaux usées qui se déversent à ciel ouvert depuis plus de deux mois déjà. La présence de fuites d'eau potable laisse craindre le pire au cas où une cross-connexion aurait lieu. Cette situation, incommodante, a fini par faire de ces lieux, jadis un havre de paix, un véritable cloaque avec toutes les odeurs qui s'en dégagent à longueur de journée», dira Tebbouche, président de l'association. Cette situation a été causée par l'éclatement de la canalisation principale de l'assainissement qui date des années 1920, selon une expertise présentée par un ingénieur agréé près les tribunaux. «L'égout de 400 mm de diamètre en béton centrifugé a éclaté en plusieurs endroits sous l'effet de la pression et de la surexploitation», lit-on dans le rapport de l'expertise. Le président de l'association a tenu également à faire part des actions entreprises pour limiter les dangers en déclarant: «Nous avons pris attache avec l'office national de l'assainissement dont les bureaux se trouvent non loin de ces fuites. Le directeur s'est déplacé sur les lieux pour le constat en nous faisant des promesses de tout entreprendre mais la complexité de l'intervention a fait que les choses tardent. Ne pouvant plus attendre, nous avons fini par nous adresser au wali pour qu'une solution soit enfin trouvée». Contacté, le directeur de l'ONA a tenu à apporter quelques précisions en affirmant: «Nous sommes conscients de cette situation et nous avons, à maintes reprises, tenté de limiter les dégâts mais l'état du réseau ne permet pas de petites interventions de colmatage mais plutôt une reprise sur 100 m de la canalisation. Cette action n'est pas de notre ressort mais de celui de l'APC. A notre niveau nous avons préparé une fiche technique détaillée et nous l'avons envoyée à l'APC, seule habilitée à engager les procédures pour lancer les travaux. Nous avons envoyé une lettre de rappel ces derniers jours à l'APC qui nous a informé que la procédure d'usage dans ce genre de projet a été enclenché et que les travaux vont commencer très bientôt.» Des tentatives ont été faites pour recueillir les déclarations du vice-président de l'APC chargé des travaux neufs, mais, se trouvant en réunion de l'exécutif communal, il n'a pas pu apporter plus de précisions à ce sujet. En plus d'éventuels dangers de maladies à transmission hydrique, le président de l'association est revenu sur d'autres soucis que vit la cité en rapportant que la rue en question, coupée à la circulation depuis belle lurette, a déjà été sujette à un grave glissement de terrain qui a emporté une partie d'un mur de soutènement et que le risque de voir d'autres éboulements persiste. «L'état déplorable dans lequel se trouvent les lieux s'est aggravé et l'absence de l'éclairage public représente un autre danger devant les habitants et autres passagers», a estimé Tebbouche.