Le manque d'eau potable, évoluant en véritable stress hydrique, est devenu dans la wilaya de Béjaïa un symptôme d'un malaise social qui perdure, se manifestant par des actions de rue et des contestations que les différentes APC ont du mal à contenir. Les localités qui ne sont pas concernées par l'alimentation en eau du barrage de Tichi Haf pâtissent énormément du manque d'eau, qui se manifeste essentiellement durant l'été. Ainsi, des villages de la commune de Kherrata souffrent de ce problème. Malgré les travaux d'augmentation de la chaîne de refoulement et de nouvelles adductions au réseau d'eau potable réalisés récemment, des villages constatent que le problème persiste. A Bouchertiwa, un village de ladite commune, les choses ne semblent guère s'améliorer, selon les habitants, qui subissent les aléas et les affres du manque d'eau. «Nous sommes obligés de louer des véhicules pour 500 DA rien que pour nous approvisionner en eau potable, ceci quand on n'achète pas carrément l'eau des citernes à 1000 DA», tempête un habitant du village. Les habitants sont pessimistes à plus d'un titre, et se demandent comment vont-ils pouvoir passer le mois de Ramadhan, avec cette pénurie en eau potable.