Après le succès de la grève du 15 et 16 mars dernier, très largement suivie, les médecins résidents passent à nouveau à l'action, en organisant une nouvelle grève, cette fois-ci de 3 jours. Lundi dernier, lors du piquet de grève qui a vu se réunir une foule de blouses blanches à l'entrée du centre hospitalier, les porte-parole de ce mouvement de contestation ont réitéré à nouveau leur requête et déclaré «ne se laisser aucunement intimider par les responsables de leurs tutelles». Par ailleurs, ils ont annoncé l'organisation, ce week-end, d'une assemblée générale, au niveau d'Alger, au cours de laquelle il sera décidé de la tenue d'une nouvelle grève la semaine prochaine, grève qui sera cette fois-ci illimitée. En vérité, c'est l'attitude du secrétariat du ministère de la Santé qui, par une missive envoyée aux directeurs généraux des centres hospitaliers de bons nombres de wilayas, les a poussés à la radicalisation. Dans cette missive, on peut lire que le médecin résident est en position de formation au niveau des services de santé et qu'alors il n'est en aucun cas indispensable pour le bon fonctionnement du centre hospitalier. En d'autres termes, le ministère somme les services concernés à veiller à la bonne continuité de leurs structures, sans que la grève des résidents n'ait une quelconque répercussion sur les services de santé. «Par ce mouvement de grève, on va leur prouver que le médecin résident est la pierre angulaire qui assure le bon fonctionnement des services de santé», nous dit l'un des médecins grévistes, «il n'est plus possible pour nous d'être traités de la sorte, avec mépris, indifférence et dédain.» Un autre nous assure que la décision de recourir à la grève a été dûment pesée, et n'a en aucun cas été une partie de plaisir. «Hélas, c'est la seule solution pour faire entendre notre voix !» Il nous a tout de même été précisé qu'un service minimum sera assuré et cela au niveau de tous les services.