Les appels au changement démocratique en Algérie se multiplient. Un groupe de citoyens issus de divers horizons vient de créer le Front du changement national (FCN), dont l'objectif, comme annoncé dans sa première déclaration, est «le changement radical et pacifique du régime politique». En faisant une analyse critique de la situation que traverse le pays, les fondateurs du FNC préconisent «la mise en place d'un gouvernement de transition» qui aura pour tâche «la gestion des affaires courantes, la préparation de l'élection d'une Assemblée constituante, seule voie légitime de restitution au peuple de sa souveraineté pleine et entière». Le texte fondateur de ce Front, qui regroupe des journalistes dont Yahia Bounaour, Youcef Zirem, des universitaires tels que Addi Lhouari et des syndicalistes, dresse un tableau sombre de la situation. «Le pays traverse une grave crise dont l'origine est l'illégitimité du pouvoir en place depuis l'indépendance. Ce régime, qui a toujours disposé de l'Etat comme d'un bien privé, a mené le pays à l'impasse et se trouve aujourd'hui dans l'incapacité de l'en sortir, ayant atteint ses limites (…)», lit-on dans la déclaration du FNC. Face à cette situation, les animateurs de cette nouvelle organisation se disent déterminés «à mettre un terme à cette logique d'autodestruction dans laquelle le régime a enfermé notre nation». Ils ont appelé les patriotes soucieux de l'intérêt supérieur de notre pays à adhérer à leur démarche.