«Cette structure nous permettra de réunir tous les organisateurs de rencontres sur le cinéma amazigh dans plusieurs pays», nous a expliqué Rachid Bouksim, président du Festival du film amazigh d'Agadir, au Maroc. Un projet de la mise sur pied d'une fédération maghrébine du cinéma amazigh fait son chemin à l'occasion des rencontres du Festival culturel national annuel du film amazigh ( FCNAFA) qui se tient, depuis samedi dernier, dans la ville d'Azeffoun, wilaya de Tizi Ouzou . «Notre objectif est l'éclatement de nos activités vers les travaux de proximité dans les localités de la Kabylie profonde. Nous avons d'ailleurs programmé des ciné-bus qui sillonneront plusieurs villages de la daïra d'Azeffoun. Nous comptons aussi installer un cinéclub, ici, dans cette ville pour canaliser le potentiel de jeunes talents dont regorge cette région d'artistes et de créer une dynamique cinématographique», dira Si El Hachemi Assad, lors d'un point de presse animé hier en fin de journée, pour faire le point sur les conditions de déroulement du festival. Il a également parlé des perspectives du FCNAFA qui compte œuvrer, en partenariat avec les responsables des festivals du Maroc et de Tunisie, entre autres, à la création d'une fédération maghrébine du cinéma amazigh. «C'est un projet très ambitieux, puisqu'il nous permettra de réunir autour d'une structure internationale tous les organisateurs des rencontres sur le cinéma amazigh dans plusieurs pays», a estimé Rachid Bouksim, président du Festival du film amazigh d'Agadir, au Maroc. Pour lui, «c'est le moment de travailler avec un esprit professionnel pour promouvoir le cinéma amazigh à l'échelle internationale». Engouement à Azeffoun Par ailleurs, notons qu'un film sur la guerre d'Algérie sera projeté aujourd'hui à la salle des fêtes de la ville d'Azeffoun. Il s'agit du film intitulé Oiseau bleu, histoire secrète d'une guerre réalisé par Rezika Mokrani. «Automne 1955, en pleine guerre, les services secrets français tentent d'infiltrer les moudjahidine dans les montagne kabyles. L'opération appelée «Force K» était une manœuvre de plus pour briser le FLN de l'intérieur», tel est le synopsis de ce film attendu par les cinéphiles dans la ville de l'ex-port Gueydon. Ainsi, après les documentaires sur El Hasnaoui et Kateb Yacine, qui ont suscité un engouement remarquable dans la population locale, les habitants d'Azeffoun auront droit aujourd'hui à un autre genre de films, notamment un produit sur une question très sensible dans l'histoire de la guerre d'Algérie. D'autres produits seront au menu de cette journée, comme Entre l'amour et le kif de Meriam Hammani et Le pêcheur de sable d'Arab Yazid.