Plusieurs dizaines de concierges se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de l'OPGI à la place du 1er Mai (Sidi M'hamed). Les protestataires, accompagnés de leurs familles, ont réclamé la régularisation de la situation des appartements qu'ils occupent depuis plusieurs années. Les concierges qui résident dans ces appartements situés au rez-de-chaussée des immeubles dénoncent le «deux poids, deux mesures de l'OPGI». «Les services de l'OPGI ont régularisé la situation de certains occupants, alors que la plupart attendent toujours», assure M. Kader, résidant à la rue Didouche Mourad, avant d'ajouter : «Certains appartements cédés sont transformés en commerces, alors que d'autres se trouvent complètement délaissés.» Les protestataires affirment que les conciergeries qui font partie des espaces communs des immeubles doivent, «à titre social» être attribuées aux concierges, qui ont, pour la plupart, servi des années durant dans ces mêmes immeubles. Le nombre d'appartements qui sont dans cette situation avoisinerait les 600 au niveau de la capitale. «Il est injuste de favoriser certains résidants aux dépens d'autres. Les occupants qui ont bénéficié de l'opération de cession des biens de l'Etat régularisés sont connus de tous. L'OPGI a pris en charge certains concierges, au mépris des convenances et de l'équité», constate, amer, un des habitants frondeurs. Signalons que les responsables de l'OPGI n'ont guère daigné recevoir ces citoyens, pour la plupart des personnes âgées, accentuant le ressentiment des protestataires. «Nous sommes victimes d'une ‘‘hogra'' flagrante, car on ne daigne même pas nous recevoir», déplorent les contestataires, qui ont, d'un commun accord, décidé d'organiser un rassemblement, lundi prochain, devant le siège du ministère de l'Habitat.