Les concierges se trouvent dans le désarroi. Habitant depuis plusieurs années au rez-de-chaussée des immeubles, plusieurs dizaines de concierges d'Alger-Centre réclament leur régularisation. «La moyenne d'âge des concierges est de 60 ans, et certaines ont près de 90 ans. Ces femmes se trouvent sans statut et ne bénéficient d'aucune aide. Les conciergeries font partie des espaces communs des immeubles au regard de la loi. Les locataires peuvent ainsi en disposer comme ils peuvent. Mais compte tenu de la situation sociale des familles des gardiens d'immeuble qui y habitent à plusieurs depuis plusieurs années, il est indispensable de céder ces espaces, souvent des F1, aux occupants qui n'ont pas où aller», réclame le fils d'une concierge de la rue Victor Hugo. Les gardiens d'immeubles, dont les familles se sont agrandies, souhaitent que l'OPGI ne fasse pas «dans le deux poids, deux mesures». «Sur tout Alger, ils seraient près de 600 concierges. Il y en a eu qui ont bénéficié de la loi sur la cession des biens de l'Etat. Mais pas tous. L'OPGI a cédé ces habitations à certains concierges qui en ont fait des commerces. Pourquoi priver les autres qui sont vraiment dans le besoin. Les autorités ont cédé, au mépris de la loi, les terrasses et les caves mais les plus nécessiteux, qui n'ont bénéficié d'aucun logement social, sont oubliés de tous malgré le service rendu», s'indigne notre interlocuteur. Les protestataires menacent d'organiser un rassemblement devant l'OPGI de la place du 1er Mai pour inciter les autorités à se pencher sur leurs problèmes.