Ceux qui gèrent les immeubles étatiques devraient prendre en charge ce volet , qui, en apparence, semble dérisoire, ne tirant pas à conséquences, en apparence... Lésés par la non-application des mesures de régularisation et l'attribution de reçus pour les logements qu'ils occupent, les ex-concierges des cités Fadila Saâdane et Filali, constitués en collectif pour défendre leurs intérêts, sont montés au créneau et ont dénoncé cette semaine, dans une lettre adressée au wali, le refus catégorique des services de l'OPGI de régler définitivement le problème. Les logements attribués à l'époque en tant que logements de fonction sont aujourd'hui sans statut aucun et ce, à la suite d'une disposition prise unilatéralement par l'office gestionnaire de ce patrimoine. Plus encore, des dossiers de régularisation ont été déposés par les ex-concierges en 2000, mais en vain, et ce n'est pas demain qu'ils auront leurs reçus de loyer. Ledit office qui, pour toute justification, avance qu'aucune décision ne peut être prise ou appliquée, vu que les dossiers sont bloqués et que le règlement demeure en instance, avait auparavant transgressé le gel des attributions de reçus, en procédant à la régularisation de certains concierges. Y a-t-il deux poids deux mesures ? Il est bien entendu que parmi les raisons qui expliquent la situation catastrophique et l'absence d'entretien des immeubles HLM, la conciergerie n'est plus assumée par les OPGI. Le métier, qui autrefois avait ses lettres de noblesse, n'est plus assuré, ni pratiqué, alors que cette disposition unilatérale, voire arbitraire, décidée sans motif apparent par l'OPGI, a mis dans le désarroi plusieurs familles, et pèse lourdement sur le cadre de vie des citoyens. Vu l'état de délabrement avancé des immeubles et des cages d'escaliers, la gestion confuse des ordures ménagères, les pannes d'ascenseurs et bien d'autres défaillances, relevant des fonctions et utilités assignées au concierge, aujourd'hui absentes, l'on ne s'étonne plus alors de voir des enfants jouer au milieu des ordures, de rentrer chez soi dans le noir, vu que les cages d'escaliers ne sont pas éclairées, de voir des habitants balancer des sacs d'ordures par le balcon, et c'est tout le quartier qui devient un dépotoir. Les cités construites récemment sont, après livraison, abandonnées ; l'office ne gère rien en réalité, même les travaux de réfection, menés en grandes pompes et à grands frais dans les cités et quartiers, ne peuvent durer dans le temps du fait qu'il n'y a pas de concierges pour assurer la pérennité des améliorations du cadre de vie des habitants. Réhabiliter le patrimoine bâti de la capitale de l'Est exigerait peut-être que l'on procède d'abord à la réhabilitation du métier, jadis noble, de concierge. Mais avant cela, il est urgent de régler la situation des logements attribués aux concierges et de rectifier le tir, puisque c'est la démission des pouvoirs publics et celle, plus grave, de l'OPGI qui a créé ce problème.