Les travailleurs de l'Entreprise des réalisations industrielles de Seriana (ERIS), relevant du ministère de la Défense nationale, en grève depuis le 10 mars, poursuivent leur mouvement. C'est du moins ce qu'affirme Berrahal Abdelaziz, l'un des représentants de ce mouvement dont la genèse remonte au 6 mars, lorsque 80% des 2450 travailleurs de l'ERIS ont entamé leur action par le boycott de la cantine. «Nous avons d'abord décidé de boycotter la cantine afin d'attirer l'attention de notre administration sur notre situation», a déclaré Allouche Nasredine, un des représentants. Face à l'obstination de l'administration et à «ses intimidations», ils ont décidé d'un arrêt de travail à partir du 13 mars et projeté d'occuper la rue. Après la procédure de vote, la proposition a été rejetée, mais les travailleurs ont retenu l'option d'une lettre ouverte au président de la République en sa qualité de ministre de la Défense, pour revendiquer «un statut du personnel civil de l'ERIS, une augmentation de salaire en favorisant les basses catégories, une révision du régime indemnitaire et la création d'une représentation civile élue des travailleurs».