Hier dans la matinée, 14 employés permanents de la Société de raffinage de sucre (Sorasucre) de Guelma ont, suite à un dépôt de plainte de leur employeur, été convoqués par le tribunal de Guelma au moment où leurs collègues observaient pour la troisième journée consécutive un sit-in aux portes de la raffinerie. Ils sont accusés de troubles dans l'usine et d'incitation à la grève. «Le patron de l'usine nous accuse de grève alors que le complexe n'a jamais cessé de fonctionner», déclarent des protestataires. «Nous avons opté pour un débrayage à la japonaise sans toucher à la production. L'équipe sortante du travail relève celle qui tient le sit-in. C'est ainsi qu'il y a toujours quelqu'un à la porte de l'usine pour crier notre réprobation et notre indignation», ajoutent-ils. Le sit-in spontané des travailleurs de la Sorasucre avait pour revendication un retrait de confiance à la section syndicale affiliée à l'UGTA. Une décision collégiale de 171 employés de l'entreprise qui a été officialisée, le 23 mars dernier. Dans l'après-midi, les 14 employés accusés d'incitation à la grève nous ont confirmé qu'ils ont comparu en référé devant le tribunal.