La conférence nationale portant sur les passerelles entre le système classique et le LMD se tiendra demain à l'USTHB. Néanmoins, les conférences régionales qui ont pris fin mardi dernier semblent ne pas convaincre les étudiants. Du moins les délégués des universités, présents à la conférence du Centre tenue à l'université de Boumerdès. «Après les vacances, ce sont les étudiants qui enclencheront cette grève qui va décider de la suite qui sera réservée à notre mouvement», ont déclaré les délégués des différentes universités du pays. «La conférence n'a pas été fructueuse. Le résultat n'est pas concluant. Le représentant de l'université de Bouzaréah, membre de l'UNJA, a tout fait pour perturber la conférence. Il était manipulé de sorte à ce qu'il n'y ait pas d'entente», a commenté un étudiant qui a pris part à la conférence du Centre. Contrairement au rapport des grandes écoles qui a bien cerné leurs revendications, les universités n'ont pas réussi à unifier les leurs. «Le comité de rédaction a commencé d'abord par les points convergents, signalant par la suite les divergences», a indiqué l'un des délégués. Son camarade déplore la mauvaise organisation. «Les représentants de la commission régionale sont responsables de la mauvaise gestion de cette conférence et des résultats qui en découlent», a-t-il estimé. Le représentant de l'USTHB a mis l'accent sur l'importance du débat lors de la conférence nationale. «Les étudiants s'attendent à un débat fructueux lors de la conférence nationale. La lecture des rapports des conférences régionales ne suffira pas. D'autant plus que le rapport des universités est très mal conçu. Certains étudiants ont évoqué les problèmes de bouffe et du transport universitaire», a révélé ce délégué. Et d'ajouter : «Pour moi, c'est une manœuvre bien ficelée pour détourner le débat des vrais problèmes que vit l'université algérienne. Ces mêmes étudiants n'ont raté aucune occasion pour créer le chaos. Ils ont même contesté le rapport écrit en français, prétextant qu'ils ne comprennent pas cette langue. Un étudiant qui ne comprend pas le français (seconde langue en Algérie) est-il en mesure de représenter ses camarades et de débattre de l'activité pédagogique à l'université», s'est interrogé le délégué de Bab Ezzouar. Cet étudiant considère la conférence ratée dans la mesure où il n'y a aucun consensus.