L'effet Fukushima n'a pas fini de faire des vagues, et les dangers nucléaires sont rendus évidents. Les tenants de l'énergie atomique civile, contrairement aux argumentations optimistes passées, ne peuvent plus minimiser le risque. Ils ne désarment pas pour autant, disant simplement que tout est sous contrôle. Si l'Allemagne et la Suisse se sont imposées un moratoire, la France se veut rassurante. Rien d'étonnant, puisqu'il y a tout juste un an, le président Sarkozy accueillait avec le staff des opérateurs nucléaires, Areva et EDF, 65 pays, pour une conférence internationale destinée à leur vendre l'énergie nucléaire civile (Cf El Watan, 6 mars 2010). Dimanche dernier dans plusieurs villes de France, les opposants au nucléaire ont manifesté, ce qui ne s'était pas vu depuis longtemps. Avant l'accident japonais, il était de bon ton de traiter les opposants au nucléaire de passéisme ou d'irrationalité. Qu'en est-il, alors que des pays comme la Turquie, la Syrie, l'Algérie et même la Libye sont candidats à recevoir des réacteurs.